Ce passage de Madame Bovary de Gustave Flaubert se situe vers la fin du roman puisqu'il décrit la mort de l'héroïne. Ce n'est pourtant pas vraiment la fin, puisque l'auteur continuera son roman jusqu'à la mort de l'époux : Charles Bovary et, qu'il terminera en donnant au lecteur la situation de chacun des personnages après cette deuxième mort. La mort de l'héroïne n'est ainsi pas la fin du roman.
Nous pouvons voir par cela combien l'auteur essaie de faire un roman réaliste, avec un trépas réaliste également. Même si la fin d'Emma possède un côté symbolique, sa mort reste cruelle (...)
[...] On a donc une opposition entre le passage cependant elle n'était plus aussi pâle ( . ) l'oreiller et la suite. Avant tout était distinct, clair dans ses gestes, après c'est devenu indistinct. Aux larmes d'Emma on trouve en écho les sanglots de Bovary, à son égard conscient qui se cherche dans le miroir Flaubert oppose ses yeux devenus des globes de lampes ils sont devenus des choses, à sa voix distincte s'oppose ses râles puis les oraisons de Bournisien sourd murmure de syllabes latines donc incompréhensibles. [...]
[...] L'agonie d'Emma la ramène brutalement dans la vie réelle, loin de tout romantisme. Elle se trouve confrontée à tout ce à quoi elle avait voulu échapper : la douleur, la souffrance, le manque d'amour et de passion. Par une ironie cruelle elle se retrouve seule, n'ayant comme toujours que la présence aimante de son mari, présence qui l'indiffère et à laquelle elle n'a pas su échapper malgré tous ses efforts. Sa mort, très éprouvante, semble être une punition pour avoir voulu rêver plutôt que d'accepter la réalité. [...]
[...] Les personnes qu'elle a aimées ne sont pas là. La présence de son mari n'est qu'une source de culpabilité et rien de plus. Le prêtre ne peut la consoler, il ne trouve rien à dire à part réciter des prières, l'auteur le compare même à un animal qui fléchit un peu les jarrets impuissant. Quant au médecin, il attend qu'Emma meurt en regardant par la fenêtre, comme si tout cela l'ennuyait. La sérénité, Emma ne l'atteindra jamais, toute la fin est confuse, particulièrement la confusion sonore, avec un champ lexical étendu sanglots étouffés sourd murmure tintaient glas bruit s'écria etc. [...]
[...] Commentaire de texte Madame Bovary Partie III, chapitre 8 Ce passage de Madame Bovary de Gustave Flaubert se situe vers la fin du roman puisqu'il décrit la mort de l'héroïne. Ce n'est pourtant pas vraiment la fin, puisque l'auteur continuera son roman jusqu'à la mort de l'époux : Charles Bovary et, qu'il terminera en donnant au lecteur la situation de chacun des personnages après cette deuxième mort. La mort de l'héroïne n'est ainsi pas la fin du roman. Nous pouvons voir par cela combien l'auteur essaie de faire un roman réaliste, avec un trépas réaliste également. [...]
[...] Flaubert disait qu'on pleurerait moins à la mort de Madame Bovary qu'à celle de Virginie (dans Paul et Virginie) et sans doute car la mort ainsi représentée est repoussante, l'héroïne n'est plus qu'un corps secoué par des spasmes. Emma meurt poussée au suicide par la malveillance de son créancier, préférant mourir plutôt que de demander pardon à son mari. Flaubert nous décrit le tableau de sa mort le lecteur imagine le prêtre qui prie, le mari à genoux qui lui tient les mains, la servante devant le crucifix, le médecin qui regarde par la fenêtre ; mais cette scène qui pourrait être paisible n'est en rien consolante. [...]
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