Fin de Partie, Samuel Beckett, structure possible, tableau séquentiel, micro-événements, scènes d'exposition
Il y aurait donc 7 séquences dans la pièce.
Ce texte peut s'apparenter à un acte : il n'y a pas de scène, mais des blancs typographiques qui sont presque toujours suivi par une didascalie externe, liée au mouvement des personnages ou à une demande des autres.
Les 4 premières séquences pourraient s'apparenter à une scène d'exposition, qui d'habitude ne dure que quelques pages, parce que les 4 personnages de la pièce sont présentés et on apprend qu'ils sont liés par des liens familiaux.
On nous présente un certain nombre de besoins vitaux (sciure, biscuit, médicament) alors que l'on en n'entend pas parler dans les scènes d'exposition. Il n'y a pas d'action motrice, car il n'y a pas d'action conflictuelle, en revanche, Beckett y a mis des micros-événements qu'il emprunte à la vie banale, la « routine ». Un autre thème essentiel : le temps, générateur d'impatience. C'est le temps de la mort, le temps qui régresse et qui génère une impatience, il faut que cette mort finisse il y a aussi le temps théâtral qui est le même que le temps du texte (pas de passé, pas d'avenir. 1 h 30 de spectacle = temps qui reste à vivre aux personnages. Temps du spectacle et temps d'action).
[...] C'est une scène d'exposition classique (unité de lieu, de temps, d'action) mais qui va être modifié par, chez Beckett, la raréfaction de ces 3 unités. Elle laisse entendre que le dénouement est connu. L'ambiguïté tient à la technique de théâtre dans le théâtre (fin du spectacle, fin du jeu des comédiens, pour recommencer). Cette scène d'exposition permet de prévenir le lecteur que le théâtre reste un spectacle où les comédiens jouent des personnages qui eux ont une durée de vie très courte. [...]
[...] - Code vestimentaire : Nagg et Nell ont des bonnets, respectivement, en laine et en dentelle qui montrent une extrême vieillesse ; alors que Hamm porte des vêtements qui correspondent à sa maladie tandis que Clov à la fin porte un costume de voyageur anglais (veste en tweed). - Code de la musique : Clov chante et imite une comptine. - Code religieux des 4 personnages à propos du déluge qui suggère que tous les 4 sont victimes d'une catastrophe naturelle, le refus de naissance. - Code de la prière : Hamm fait une prière mais blasphématoire puisque le salaud, il n'existe pas La référence sera les discours bibliques. - Code littéraire : Shakespeare et Baudelaire sont parodiés. - Code des idées reçues : phrases toutes faites. [...]
[...] - Code mathématique : zéro est le chiffre parfait. Tous ces codes sont utilisés en les grossissant, en les déformant, en respectant la parodie qui est une imitation burlesque, comique de tout sujet sérieux. C'est résumé en une phrase dans l'œuvre, p.23 personne au monde n'a jamais pensé aussi tordu que nous Le rire dans la parodie permet de mieux faire passer le désespoir, le pessimisme des personnages et donc de Beckett. P.31 rien n'est plus drôle que le malheur : pour faire rire il faut des sujets graves. [...]
[...] Il n'y a pas d'action motrice, car il n'y a pas d'action conflictuelle, en revanche, Beckett y a mis des micros-événements qu'il emprunte à la vie banale, la routine Un autre thème essentiel : le temps, générateur d'impatience. C'est le temps de la mort, le temps qui régresse et qui génère une impatience, il faut que cette mort finisse il y a aussi le temps théâtral qui est le même que le temps du texte (pas de passé, pas d'avenir h 30 de spectacle = temps qui reste à vivre aux personnages. Temps du spectacle et temps d'action). Les personnages sont condamnés à mort. [...]
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