Fin de partie, Samuel Beckett, 1957, théâtre, représentation, jouer
Jouer : mettre en mots, en gestes, pour qu'un spectateur ait une opinion (aimer/détester/ne pas comprendre/rire/s'ennuyer à ce qu'il voit).
Pour un comédien, c'est interpréter une situation inconnue, il va s'informer sur les lieux où il peut avoir des renseignements pour faire un personnage crédible. Le comédien a besoin d'accessoires (fauteuils, plaid, calotte, mouchoir taché de sang, il s'en sert pour nettoyer ses lunettes or il est aveugle, il a besoin de calmants, d'un cathéter, de tendresse avec un chien en peluche noir et il a une gaffe dont il espère que Clov s'en serve pour le tuer). Ces accessoires de théâtre sont indispensables pour montrer les changements de caractère, de fonction de Hamm. Les objets, en particulier le sifflet, montrent qu'il est un tyran domestique, il est touchant & pathétique avec son chien, il est face à une mort imminente.
[...] ; boucle les ; paix à mes fesses l'escalade de la vulgarité conduit au rire. On a la parodie du rire chez Nagg qui se croit un bouffon, il a recourt à l'imitation par la voix (ventriloque). Sur Nell son comique n'a plus d'effet alors que cette histoire aura une charge comique sur le spectateur qui va en rire. Sujet embarrassant : la sexualité des personnes âgées dont Beckett en fait une scène comique avec bagatelle et les montrant dans l'impossibilité de leur amour. [...]
[...] Jouer c'est voir le travail d'un metteur en scène et d'un scénographe. Les 400 occurrences de un temps constituent la liberté d'interprétation. Les metteurs en scène et scénographes sont les maîtres du temps théâtral, qui doit durer au maximum 2h30. L'étirement du temps tire la pièce vers le comique (si le temps est réduit) ou vers le tragique. Paradoxalement, les comédiens doivent jouer un texte sans privilégier le sens car il y a autant de sens que de spectateur et selon les époques historiques où la pièce est jouée. [...]
[...] Situation de farce avec de la poudre insecticide ; brutalement le comédien doit mettre un comportement burlesque et une situation d'exterminateur. On a aussi un travail sur un comique de mot, répétition de zéro (Clov). C'est un comique grossier parce qu'il est lié à une sexualité refusée. Par le rire, il donne au spectateur qu'il assiste à la fin de l'humanité (plus de nature, plus d'animaux, plus de vie LA FIN). Les comédiens Nagg & Nell ont à faire rire parce que Beckett les fait vivre comme des bébés (nourriture : bouillie, biscuit, dragée). [...]
[...] FIN DE PARTIE - SAMUEL BECKETT (1957) Théâtre & représentation Jouer : mettre en mots, en gestes, pour qu'un spectateur ait une opinion (aimer/détester/ne pas comprendre/rire/s'ennuyer à ce qu'il voit). Pour un comédien, c'est interpréter une situation inconnue, il va s'informer sur les lieux où il peut avoir des renseignements pour faire un personnage crédible. Le comédien a besoin d'accessoires (fauteuils, plaid, calotte, mouchoir taché de sang, il s'en sert pour nettoyer ses lunettes or il est aveugle, il a besoin de calmants, d'un cathéter, de tendresse avec un chien en peluche noir et il a une gaffe dont il espère que Clov s'en serve pour le tuer). [...]
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