Les filles du feu, Gérard de Nerval, Sylvie, sentiments lyriques, sentiments pathétiques, vision onirique d’Adrienne
Sylvie est une nouvelle de Gérard de Nerval, un auteur romantique du XIXe siècle. Elle est tirée du recueil Les filles du feu, qui fut écrit par Nerval lors de dernières années de sa vie, alors que celui-ci plongeait dans une profonde détresse, matérielle et morale. Sur les conseils du docteur Blanche, celui-ci va alors écrire ses principaux chefs d'oeuvres, pour se “purger de ses émotions”. Sylvie met en scène la rencontre du narrateur avec une fille d'une beauté sans pareil, alors que celui-ci entretenait déjà une relation avec Sylvie. Il en tombe très rapidement amoureux, mais apprend que celle-ci est consacrée par sa famille à la vie religieuse.
[...] Adrienne est décrite tout au long de l'extrait de façon onirique, parfaite. Entre elle et le narrateur, tout concorde : tailles étaient pareilles”. On peut y voir une forme de prédestination. Sa description est moins appuyée que celle de Sylvie, une large part est laissée au rêve. Le destin ordonne à Adrienne de chanter pour intégrer le groupe, selon les traditions, et lui donne l'occasion d'exprimer son pouvoir de séduction (l'auteur exprime le rythme musical et chanté par une allitération : “Elle chanta une de ces anciennes romances pleines de mélancolie”). [...]
[...] Nerval fait référence à la Divine Comédie, une oeuvre maîtresse de la littérature italienne, dans laquelle Dante rencontre Béatrice lors de son pèlerinage au paradis. Celle-ci l'amène ensuite à l'être divin. L'auteur met donc en rapport l'amour du narrateur pour Adrienne, et l'amour de Dante pour Béatrice, qui, lui aussi, ne sera pas récompensé. On repère également de nombreuses références à la nature, tout au long du texte : ce thème est caractéristique de la poésie romantique : pelouse . herbes”. [...]
[...] L'auteur fait allusion à un “pays brumeux”, symbole du mystère, d'un pays secret, onirique. L'héroïne va chanter sa propre histoire, c'est l'exact écho de ce qui va lui arriver, même si elle ne le sait pas encore. Pendant ce temps, la nature s'organise tout autour d'elle, la mettant en avant : c'est le paradis avec un ange, et celui-ci à un nom : Adrienne, qui restera comme un “mirage de la gloire et de la beauté” (mirage = domaine du rêve, onirique). [...]
[...] Puis Adrienne fait son apparition, et bouleverse les sentiments de celui-ci : jusque là”. Le narrateur est victime d'un “trouble inconnu”, que l'on peut sans douter assimiler à l'émotion ressentie lors d'un coup de foudre. Le fait que celui-ci insiste sur le caractère inconnu de ce trouble renforce cette impression d'un amour sans précédent, unique. La seconde partie, qui commence au niveau du quatrième paragraphe, présente elle un caractère plus pathétique. En effet, le départ d'Adrienne, “repartie pour un couvent ou elle était pensionnaire” va être l'occasion d'un nouveau bouleversement pour le narrateur : en plus d'avoir aperçu un instant l'amour “impossible et vague”, il a également perdu l'amitié de Sylvie, qui est jalouse d'Adrienne. [...]
[...] Sylvie, Les filles du feu Sylvie est une nouvelle de Gérard de Nerval, un auteur romantique du XIX° siècle. Elle est tirée du recueil Les filles du feu, qui fut écrit par Nerval lors de dernières années de sa vie, alors que celui-ci plongeait dans une profonde détresse, matérielle et morale. Sur les conseils du docteur Blanche, celui-ci va alors écrire ses principaux chefs d'oeuvres, pour se “purger de ses émotions”. Sylvie met en scène la rencontre du narrateur avec une fille d'une beauté sans pareil, alors que celui-ci entretenait déjà une relation avec Sylvie. [...]
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