FICHE STENDHAL LIVRE II CHAPITRE VIII : L'HÔTEL DE LA MOLE
Auteur du XIX ème siècle , Stendhal (1783-1842) de son vrai nom Henry Beyle , appartient à la fois aux courants du réalisme et du romantisme .
Il a publié en 1830 Le Rouge et le Noir , son premier roman . Avant cela il avait beaucoup écrit mais plutôt dans le genre poétique et théâtral .
Le roman Le Rouge et le Noir a été publié sous la restauration ; le rouge symbolise l'armée et le noir le clergé . Le personnage principal est Julien Sorel qui tente de
sortir de sa condition sociale. L'extrait étudié est issu du livre 2 chapitre 8 qui s'intitule "Quelle est la décoration qui distingue ?" . Dans le livre II , Julien Sorel découvre la vie d'une famille aristocrate : il occupe les fonctions de secrétaire cher le marquis de la Mole . C'est dans ces circonstances qu'il fera la conquête de la fille du Marquis , Mathilde de la Mole . Cet extrait met en scène les retrouvailles entre Julien Sorel et Mathilde de la Mole.
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[...] L'extrait étudié est issu du livre 2 chapitre 8 qui s'intitule "Quelle est la décoration qui distingue . Dans le livre II , Julien Sorel découvre la vie d'une famille aristocrate : il occupe les fonctions de secrétaire cher le marquis de la Mole . C'est dans ces circonstances qu'il fera la conquête de la fille du Marquis , Mathilde de la Mole . [...]
[...] STENDHAL LIVRE II CHAPITRE VIII : L'HÔTEL DE LA MOLE INTRODUCTIONAuteur du XIX ème siècle , Stendhal (1783-1842) de son vrai nom Henry Beyle , appartient à la fois aux courants du réalisme et du romantisme .Il a publié en 1830 Le Rouge et le Noir , son premier roman . Avant cela il avait beaucoup écrit mais plutôt dans le genre poétique et théâtral .Le roman Le Rouge et le Noir a été publié sous la restauration ; le rouge symbolise l'armée et le noir le clergé . [...]
[...] II) UNE CRITIQUE SOCIALE: LA DENONCIATION DES CLASSES SOCIALES La mise en évidence de l'inégalité sociale- L'attitude de Mathilde de la Mole témoigne d'un sentiment de supériorité : * Elle conteste l'attribution de la croix par son père à Julien ; la phrase exclamative révèle son indignation : "mon frère vous l'a demandée pendant 18 mois , et c'est un La Mole" (L16-17-18) l'utilisation de l'article devant le nom propre La Mole") exprime l'appartenance à une classe sociale différente et supérieure aux autres La façon dont Mathilde de la Mole s'adresse a Julien montre qu'elle s'adresse à lui comme un inférieur : "dit-elle avec cette voix vive , brève et qui n'a rien de féminin , qu'emploient les jeunes femmes de la haute classe" (L42-43) Le narrateur insiste sur l'appartenance de Mathilde de la Mole a sa classe sociale au point qu'on l'entend dans l'intonation de sa voix Julien souffre d'être né paysan : * Voir la remarque de Mathilde de la Mole au point de vue interne : "on eût dit que ces mots et ce titre écorchaient la bouche du provincial orgueilleux" (L45-46) Julien incarne la révolte face à l'injustice sociale sous la restauration Julien adopte le comportement de la classe privilégiée ; il choisit d'être méprisant et silencieux : "il fut d'une froideur parfaite" , "Julien ne répondait pas" (L53) résistance de Julien qui cherche à conquérir Mathilde de la Mole : idée de revanche sociale La critique de la jeunesse privilégiée- La jeunesse privilégiée est caractérisée par l'ennui car elle possède déjà tout alors que Julien est passionné et ambitieux : * Le mot "ennui" est répété à plusieurs reprises : "elle se faisait une image parfaitement ennuyeuse de la vie" (L24-25) , "ces yeux si beaux où respirait l'ennui le plus profond" (L36) Ce sentiment d'ennui pèse sur tout : le passé ("antiques dorures" , le présent ("les dix volumes de poésies nouvelles" et même l'avenir ("elle se figurait tout ce qu'il allait lui dire" (L33) + idées d'insatisfaction permanente : "à Hyères elle regrettait Paris" (L26) Mathilde de la Mole est un objet de la critique sociale pour Stendhal mais elle est elle-même critique vis-à-vis de sa classe sociale . CONCLUSIONL'extrait met en scène d'une part , Julien Sorel ayant une acquis une expérience de la haute société parisienne et d'autre part , Mathilde de la Mole , une jeune aristocrate blasée qui malgré son arrogance est intriguée par ce modeste provincial . Ainsi le lecteur est témoin du début d'une relation amoureuse ambiguë . [...]
[...] Une observation en évolution- Mathilde de la Mole change de regard sur Julien qui a lui même changé d'attitude vis-à-vis d'elle : * Il se comporte avec dédain : "il fut d'une froideur parfaite" l'épithète "parfaite" accolée au mot "froideur" montre une sorte d'ironie de la part du narrateur : n'est-ce pas la froideur qui va piquer la curiosité de la fille du marquis Toutes ces transformations opèrent un changement dans le regard de Mathilde de la Mole en faveur de Julien : l'utilisation du terme "dandy" (terme à la mode à l'époque) confirme que son jugement est moins méprisant ce qui attire Mathilde de la Mole chez Julien c'est sa différence : " du moins , il n'était pas exactement comme un autre" (L38-39) Mathilde de la Mole incarne la jeunesse aristocratique parisienne . Derrière son portrait , l'auteur nous dévoile une société bénéficiant de tous les privilèges . [...]
[...] De plus il découvrel'importance que joue l'appartenance à une classe sociale dans les relations humaines . [...]
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