Philaminte : Philaminte est l'épouse de Chrysale, ainsi que la mère d'Henriette et d'Armande. C'est une femme férue de sciences et de poésie, à l'instar de sa sœur, Bêlise et de l'aînée de ses filles, Armande. La passion qui la domine est la prétention d'avoir de l'esprit. Cette passion l'aveugle en effet totalement, et affecte son jugement puisque tout est réfléchi en fonction de celle-là. Comme nous allons le voir, cet aveuglement engendrera le ridicule et par là même, le comique. Cette passion ressentie par Philaminte, va, nous le verrons, être déterminante dans la progression dramatique puisqu'elle conduira Philaminte à désirer unir l'une de ses filles à un pédant personnage, animé du même mal qu'elle, plutôt que choisir Clitandre, amoureux transi de sa fille.
Philaminte est également sous la forte emprise d'une seconde passion, à savoir le snobisme mondain. Bien souvent en effet, qui se targue d'être bien né revendique un bel esprit, et il n'est pas étonnant de voir ces deux forces s'agiter en l'âme de l'épouse de Chrysale. Cependant, il ne faut pas oublier que chez Molière, aucune erreur commise sous l'emprise de la passion n'est irréversible ; Philaminte saura ainsi ouvrir les yeux, bien tard il est vrai, mais sans que cela ne porte atteinte au bonheur du jeune couple.
[...] Fiche récapitulative des passions manifestées par chaque personnage dans Les Femmes savantes Philaminte Philaminte est l'épouse de Chrysale, ainsi que la mère d'Henriette et d'Armande. C'est une femme férue de sciences et de poésie, à l'instar de sa sœur, Bêlise et de l'aînée de ses filles, Armande. La passion qui la domine est la prétention d'avoir de l'esprit. Cette passion l'aveugle en effet totalement, et affecte son jugement puisque tout est réfléchi en fonction de celle-là. Comme nous allons le voir, cet aveuglement engendrera le ridicule et par là même, le comique. [...]
[...] Armande fait également preuve d'un snobisme enragé, méprisant tout ce qui lui semble vil et bas : Laissez aux gens grossiers, aux personnes vulgaires Les bas amusements de ces sortes d'affaires. A de plus hauts objets élevez vos désirs, Songez à prendre un goût des plus nobles plaisirs.[4] Armande est donc un personnage ambigu et complexe, agité par de nombreuses passions, certainement complémentaires les unes des autres ; tout ceci en fait un personnage peu sympathique orgueilleux à l'extrême, jouant également un rôle important dans la progression dramatique puisqu'elle appuie sa mère dans son projet, tout en déplorant secrètement ne pas avoir été choisie pour être unie à Trissotin. [...]
[...] Du latin chimaera, la chimère désigne une illusion, une vaine imagination, s'apparentant à l'utopie. C'est une passion véritablement aveuglante car la réalité y est totalement déformée, ce qui fait de Bélise le personnage le plus ridicule de la pièce, d'autant plus que la chimère ne cesse pas avec la pièce et que Bélise reste sous son emprise. En effet, en ce qui concerne Armande et Philaminte, le snobisme mondain et la prétention d'esprit sont partiellement annihilés à la fin de la pièce, avec la découverte du vrai visage de Trissotin, tandis que la passion dominante chez Bélise, à savoir cette chimère que nous venons d'évoquer, subsiste, provoquant le comique et le ridicule. [...]
[...] -Oui. Quoi ? -Moi. -Vous ? -Moi-même. -Hay, ma sœur ! -Qu'est-ce donc que veut dire ce hay Et qu'a de surprenant le discours que je fais ? On est faite d'un air, je pense, à pouvoir dire Qu'on n'a pas pour un cœur soumis à son empire ; Et Dorante, Damis, Cléonte et Lycidas Peuvent bien faire voir qu'on a quelques appas. [...]
[...] -Aucun n'a pris cette licence : Ils m'ont su révérer si fort jusqu'à ce jour, Qu'ils ne m'ont jamais dit un mot de leur amour ; Mais pour m'offrir leur cœur et vouer leur service, Les muets truchements ont tous fait leur office. -On ne voit presque point céans venir Damis -C'est pour me faire voir un respect plus soumis -De mots piquants partout Dorante vous outrage. -Ce sont emportements d'une jalouse rage. -Cléonte et Lycidas ont pris femme tous deux. -C'est par un désespoir où j'ai réduis leurs feux. [...]
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