Dom Juan a abandonné Done Elvire le lendemain de ses noces. Il l'avait enlevé d'un couvent. Il se prépare maintenant à de nouvelles aventures amoureuses. En effet, il ne peut s'attacher à aucune femme, et rêve, tels les grands conquérants, de succès sans cesse recommencés. Il désire maintenant enlever une belle au cours de la promenade en mer que lui offre son fiancé. Mais Done Elvire surgit, elle l'a poursuivi pour avoir des explications et peut-être le reconquérir. Dom Juan lui répond avec une hypocrisie extraordinaire. Puis, le séducteur échoue dans l'entreprise amoureuse précédemment prévue. En effet, Dom Juan et Sganarelle ont fait naufrage en voulant enlever la jeune fille. Ils ont été sauvés par le paysan Pierrot. Mais à peine sec, Dom Juan entreprend de séduire une première paysanne, Mathurine, puis une seconde, Charlotte. Cette action n'est pas appréciée de tous et notamment de Pierrot, et Dom Juan et Sganarelle fuient devant douze hommes à cheval qui les cherchent. Ils font route à travers la forêt. Au cours de leur fuite, ils rencontrent un pauvre homme, les frères de Done Elvire (aussi à la recherche de notre héros), et le tombeau du Commandeur que Dom Juan a tué en duel quelques temps auparavant. Dom Juan invite la statue à souper, elle accepte d'un geste de la tête. Le soir même Dom Juan rentre chez lui mais une ...
[...] Mais Dom Carlos est sauvé par Dom Juan lors de l'attaque de trois bandits. Dès lors, il se voit contraint, comme l'exige sa qualité de noble, de payer sa dette de reconnaissance envers un homme à qui il doit la vie. Les deux frères présentent alors un visage fort différent, bien qu'ils se recommandent tous deux de l'honneur de leur rang. Si Dom Alonse ne pense qu'à l'affront subi qui doit être lavé par le sang, Dom Carlos incarne l'esprit chevaleresque du Moyen Âge. [...]
[...] Il ressemble bien ici au Dom Juan de Molière. Don Giovanni ne fait pas de sélection : ce sont des femmes "de tout genre, de tout âge et de tout rang" qu'il choisit, comme dit Leporello. Mais plus importante est la phrase que prononce ensuite le valet : "Chez toutes il aime la femme." Nous sommes donc assurés que ce ne sont pas les femmes individuellement, mais l'élément féminin, à la fois constant et général, qui fait l'objet du désir de Don Giovanni. [...]
[...] Au contraire, je n'ai pas trop apprécié la cruauté dont faisait preuve Dom Juan à certains moments de la pièce et durant la quête de sa réponse, et notamment avec le pauvre. Je n'ai pas non plus aimé le comportement de Dom Juan face aux femmes et à son père, et notamment en utilisant l'hypocrisie. Il aurait peut être pu se passer de cela pour arriver au même but, il aurait certainement eu une réponse identique sur l'existence de Dieu. [...]
[...] Puis, il cherche à convaincre Charlotte de sa sincérité en utilisant la phrase Au nom du Ciel Il va même jusqu'à précisé les causes de son impiété dans l'acte III : Je crois que deux et deux sont quatre Il dépasse une fois de plus les limites en incitant un pauvre au blasphème dans la scène 2 de l'acte III. Il réaffirme sa conception libertine de l'amour dans la scène 5 de l'acte III. A la fin de la même scène, il nargue la statue du Commandeur, qui symbolise tout de même la Mort. Il souhaite la mort de son père dans la scène 5 de l'acte IV. Il atteint encore un niveau supérieur, en refusant la proposition de grâce dont on veut bien lui faire part, par le biais d'Elvire dans la scène 6 de l'acte IV. [...]
[...] On pourrait imaginer que ses déclarations relèvent de l'hypocrisie la plus totale, ce qui était le cas de Da Ponte (et de Dom Juan). Mais il n'en est rien pour Don Giovanni : devant chaque femme, il éprouve un sentiment réel d'amour et on s'aperçoit de cette authenticité du sentiment. Mais l'amour que Don Giovanni porte à une femme est toujours fugitif : il ne dure que le temps de la conquête. C'est que la seule vraie conquête de Don Giovanni, c'est l'amour lui-même. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture