Fiche de synthèse présentant les genres et les enjeux du biographique, à l'aide de citations et d'exemples d'oeuvres diverses. A partir du XVIIIème siècle, l'écriture du « moi », le biographique, occupe une place importante dans la production littéraire, avec notamment « Les Confessions » de Jean-Jacques Rousseau. Le biographique repose sur l'expérience vécue d'un homme et, à travers elle, l'évocation d'une époque, d'une conception du monde propre à l'auteur. Elle conjugue deux mouvements complémentaires : l'introspection par l'observation méthodique que l'auteur fait de sa vie intérieure et la rétrospection par le regard en arrière qu'il pose sur les faits passés. Document de 700 mots.
[...] L'éloge funèbre est un discours hagiographique prononcé lors du décès d'un grand personnage pour immortaliser son souvenir (Bossuet, Eloge funèbre d'Henriette d'Angleterre, 1669) Le roman (ou récit) autobiographique est un récit à la première personne, où le narrateur-personnage qui rapporte l'histoire est distinct de l'auteur. (M. Proust, à la recherche du temps perdu, 1913- 1927). II- Les enjeux du biographique 1. Le pacte autobiographique C'est un texte court où l'auteur expose son projet, énonce ses appréhensions et justifie ses choix, passant avec son lecteur une sorte de contrat. Il précède généralement le récit sous forme d'un préambule, d'une préface ou d'une introduction. Son contenu peut cependant être exprimé de façon indirecte dans l'oeuvre elle-même. [...]
[...] Vérité et fiction dans le biographique Les rapports en réalité et fiction sont complexes dans le biographique. Chez certains auteurs, le désir d'imposer une image officielle de leur sujet ou le désir d'embellir la réalité prédomine sur la vérité. Pour d'autres, le récit de vie sert uniquement à soutenir une argumentation présentant une conception personnelle du monde. Ceux qui recherchent vraiment la réalité se heurte à un problème de taille : celui de la mémoire. En effet, la mémoire n'est pas infaillible : elle filtre les faits, inconsciemment. [...]
[...] De Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, 1848-1850). Le récit-témoignage relate une expérience vécue par un homme durant une période déterminée. Il porte témoignage sur un fait marquant de l'Histoire, invitant le lecteur au souvenir (P. Lévi, Si c'est un homme, 1947). Le souvenir est un récit proche des mémoires, mais n'a pas de visée historique (E. Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, 1883). Le journal intime est un récit daté, écrit tout au long de son déroulement. Il diffère en cela de l'autobiographie. [...]
[...] Lejeune). Dans ses Essais, Montaigne écrit Je suis moi-même la matière de mon livre Une motivation majeure de l'écriture autobiographique apparaît être le désir de trouver un sens à son existence. (J.-P. Sartre, Les Mots, 1964). La confession est une autobiographie où l'auteur se confesse ; il avoue ses fautes et ses erreurs avec sincérité, promettant de ne rien omettre. Le plus représentatif est J.-J. Rousseau dans Les Confessions (1765- 1770). L'autoportrait est un portrait de l'auteur par lui même. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture