Fin XIXè, déclin relatif du romantisme. Le naturalisme prend forme avec Zola (les Rougons Macquart paraissent en 1870 : c'est l'objectivité de l'observation qui est prônée, à travers la description des personnages et de la société. Cette conception est élaborée contre le romantisme, soit contre les valeurs idéalistes comme l'honneur, l'amour absolu, la pureté...
En 1887, André Antoine crée le Théâtre Libre : théâtre privé et innovateur inspiré du naturalisme. On prime l'observation des gens communs, de leurs gestes, de leurs intonations exactes, et la vraisemblance des lieux et des milieux, par des accessoires, des costumes et des décors réalistes. Les acteurs ignorent le public, parlent en marchant (...)
[...] Vers 1860, on garde le même terme alors que le couplet chanté disparaît ; les pièces sont toujours joyeuses et alertes, le comique de situation jouant un rôle primordial dans ces pièces. Georges Feydeau (1862 1921), est, après Labiche, le maître de ce genre mineur qu'il porte à son point de perfection. Il écrira 39 pièces dont les plus célèbres sont : Monsieur chasse Le Dindon, Un fil à la patte, On purge bébé ! ou encore La puce à l'oreille. Leur rythme est endiablé, les jeux de scènes sont omniprésents, les coïncidences saugrenues courantes. Le mécanisme comique de Feydeau est bien réglé, et tout tourne autour de l'adultère. [...]
[...] Michel Feydeau, dans Mon père, auteur gai, reprend les paroles du maître : Si tu veux faire rire, prend des personnages quelconques. Place-les dans une situation dramatique et tâche de les observer sous l'angle du comique. Le comique, c'est la réfraction naturelle d'un drame La situation dramatique est ainsi vue à travers la trivialité du naturalisme et par le prisme du comique. Le langage théâtral : Il est très différent de celui de la littérature car il induit le mouvement des personnages. [...]
[...] - Inversion de toute forme d'idéalisation : Feydeau, et le vaudeville en général, mettent à bas les sentiments nobles, les femmes sublimes, les hommes héroïques ou encore les enfants purs. - Dynamique de destruction : l'élan des personnages va crescendo vers l'extinction (les pots de chambre cassés, les espoirs commerciaux de Mr Follavoine brisés, le ménage de Chouilloux disloqué, puis celui du couple Follavoine) Le comique : Selon Pagnol, pour la comédie, il est indispensable que les personnages soient assez vraisemblables et assez humains pour que j'ai du plaisir à me sentir supérieur à eux. [...]
[...] (1910) : Feydeau, dans ses dernières années représente des tranches de vies communes, un peu à la manière de Courteline (Courteline : un acte, un seul acte, voilà ma mesure au théâtre La trame est plus simple, et il s'agit surtout d'un drame conjugal. On purge bébé ! est une pièce en un seul acte mais onze scènes rythme très vivant. Les thèmes : - Amour maternel, exclusif et aveugle de Mme Follavoine pour Toto. Cet amour est caricaturé et il prend toute la place dans la pièce, reléguant l'amour adultère dans une place secondaire. - Honneur traité par dérision : Feydeau est audacieux par rapport à l'honneur de l'armée française qu'il dénigre. [...]
[...] Georges Feydeau Du théâtre romantique au vaudeville : Fin déclin relatif du romantisme. Le naturalisme prend forme avec Zola (les Rougons Macquart paraissent en 1870 : c'est l'objectivité de l'observation qui est prônée, à travers la description des personnages et de la société. Cette conception est élaborée contre le romantisme, soit contre les valeurs idéalistes comme l'honneur, l'amour absolu, la pureté En 1887, André Antoine crée le Théâtre Libre : théâtre privé et innovateur inspiré du naturalisme. On prime l'observation des gens communs, de leurs gestes, de leurs intonations exactes, et la vraisemblance des lieux et des milieux, par des accessoires, des costumes et des décors réalistes. [...]
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