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La Celestina s'insère aussi dans la tradition du théâtre latin par sa forme dialoguée. Les principales caractéristiques de la comédie latine y sont présentes :
- Tutoiement général
- Noms des personnages qui remontent aux pièces de Plaute et Térence (Parmeno, Crito, Traso, Chremes, Centurion (Phormion), Sosie (Amphitryon)
- Racines grecques et latines définissent les noms de Cal et Mel
- Personnage du Leno ou la Lena, l'intercesseur hérité de Plaute (La Dipsas d'Ovide)
- Cadres, pers et certaines situations (meretrix ; servus ; prostitution)
- Boutade de Mercure dans Amphitryon, formule de la TC, est devenue une solution raisonnable et commode sous la plume de Rojas.
- Démarches du discours : parenté subtile avec Térence : monologue court, usage rhétorique de l'exclamation, dans certains procédés comme l'aparté.
Ce sont des aspects qu'avait recueillis à des degrés différents une tradition savante dont les deux étapes sont la Comédie Élégiaque (Comédie latine en France au XII) du XIIème siècle et la Comédie Humanistique des XIV et XVème siècles :
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Dans La Celestina on retrouve les personnages types de la comédie latine et élégiaque. Dans un premier temps le vieillard, ici Célestine, qui marche une canne à la main, physiquement marquée par le temps (cheveux blancs, etc.) et qui se présente comme un modèle à écouter car pleine d'expérience.
D'autre part, le jeune homme alerte, beau jeune homme, mais qui ne cesse de se plaindre est incarné par Calixte. Il est épaulé par son domestique - le servus - représenté par Sempronio pour Calixte et Lucrecia pour Mélibée. Ils incarnent la conscience positive ou négative de leur maître qu'ils tentent de défendre ou de sauver.
La courtisane (la meretrix), est issue d'une bonne famille et recherche en permanence l'amour et l'argent. C'est pourquoi elle court derrière le bon courtisan.
La jeune fille, représente la vertu et n'est pas amoureuse. En effet, Mélibée refusera d'accepter la réalité pendant longtemps. Le mal qui la hante et qu'elle n'arrive pas à nommer est l'amour qu'elle ressent pour Calixte (...)
[...] Les sources de La Celestina de Fernando de Rojas Introduction Le document se propose de répertorier les différentes sources qui ont influencé La Celestina de Fernando de Rojas. Il explique ainsi que l'on retrouve de nombreuses sentences et exemples qui s'inscrivent dans une tradition latine et que de nombreuses caractéristiques propres à la comédie latine et à la comédie humanistique sont présentes dans l'œuvre. I. Sentences et exemples A. Les sentences En se montrant, dans la Lettre à un sien ami, discrètement fier d'avoir achevé une œuvre si riche de sentences et de fontaines de philosophie, Rojas situait La Celestina dans une tradition de culture latine qui était une tradition universitaire. [...]
[...] C'est d'ailleurs cette variété qui en fait sa particularité et son originalité. Le document se propose de répertorier les différentes sources qui ont influencé La Celestina de Fernando de Rojas. Il explique ainsi que l'on retrouve de nombreuses sentences et exemples qui s'inscrivent dans une tradition latine et que de nombreuses caractéristiques propres à la comédie latine et à la comédie humanistique sont présentes dans l'œuvre. Introduction I. Sentences et exemples A. Les sentences B. Les exemples C. Les sources II. De la comédie Latine à La Celestina A. [...]
[...] La comédie se place sous le signe de Vénus et ne recule pas devant l'obscénité. Mais la peinture de l'amour, même quand elle devait beaucoup à Ovide, ne pouvait avoir au XIIème siècle le sens qu'elle avait dans la latinité. L'héroïne féminine, femme infidèle ou jeune fille devant le désir, pouvait participer de l'exaltation courtoise de la femme ou de la misogynie médiévale (généralement le cas). - Autre réussite : la figure du valet qui sert son maître ou le dupe selon les circonstances. [...]
[...] Caractéristiques de la comédie latine B. Caractéristiques de la comédie élégiaque C. Personnages III. La comédie Humanistique A. Caractéristiques de la comédie humanistique B. [...]
[...] Selon elle : - Ce genre écrit en latin dans Italie des XIV et XVème siècles, généralement en prose, se situe entre comédie Élégiaque et la comédie latine en vers - Face à la comédie de la Renaissance qui se caractérise par son intention moralisatrice et par l'imitation délibérée, dans le style et la versification, de la comédie latine, et face à la comédie élégiaque qui combine narration et dialogue et se caractérise par ses sujets légers et par un style rhétorique truffé de réminiscences de classiques latins (Ovide surtout), la comédie humanistique se montre remarquablement originale : - Trame très simple et démarche lente - Aspiration à refléter des atmosphères et des types contemporains, par son intérêt pour les secteurs humbles de la société et pour les notes pittoresques de la vie quotidienne - Conception fluide de temps et de lieu, dérivée du théâtre médiéval et de lecture imaginative de Plaute - Variété du dialogue, tantôt fort vif, tantôt suggérant la conversation normale, tantôt oratoire, et dans l'ensemble, dialogue moins artificiel que celui de la comédie romaine - Art de l'indication scénique, du monologue, aparté (Térence) - Goût de la sentence et en même temps de l'obscénité - Échos verbaux d'autres antiques - Rareté surprenante des allusions mythologiques et historiques - Manque de prévention au purisme qui va jusqu'à laisser transparaître la langue vernaculaire. Certaines citations éclairent la comédie humanistique et La Celestina. Exemples : Boccace La Fiammetta, réminiscences du marquis de Santillana, de Juan de Mena, Cota, El Corbacho (Archiprêtre de Talavera) pour la diction et vivacité d'un style qu'elle recréera dans un mouvement dialogal. B. Naissance des comédies humanistiques La comédie humanistique est un genre littéraire au caractère didactique. [...]
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