Les femmes savantes, Molière, connaissance, théâtre, comédie, condamnation du pédantisme, Clitandre, Trissotin, Armande, Philaminte, Chrysale
La connaissance occupe une place essentielle dans Les Femmes savantes. Elle est la clef de la comédie. Elle constitue un thème par rapport auquel l'ensemble des personnages est amené à se situer. Elle dessine la ligne de démarcation qui sépare radicalement deux camps : celui, sympathique, du bon sens et de la modération et celui, ridicule, voire parfois odieux, de la déraison et de l'excès.
[...] Ils sont totalement inutiles à leur pays : «Leur savoir à la France est beaucoup nécessaire!», s'exclame ironiquement Clitandre (acte IV, scène v. 1361). Des connaissances mal digérées : ils ont, souvent, par ail leurs, mal digéré, mal assimilé leurs connaissances. Ce qui rend, en particulier, cocasse la conversation entre les fem mes savantes et Trissotin, c'est la confusion qui apparaît dans le maniement des notions, l'impossibilité de maîtriser la complexité des données qui se succèdent sans ordre, dans la plus grande incohérence (acte III, scène 2). [...]
[...] Ils sont inadaptés à leur époque, parce que d'abord ils ne cessent de se référer à des connaissances passées et souvent dépassées. Cette inadaptation apparaît surtout dans leur incapacité à tenir compte des autres, à s'inscrire dans la réalité quotidienne. Tout à son égocentrisme, Armande, bien qu'elle aime Clitandre, refuse de faire les concessions qui lui permettraient de connaître le bonheur avec lui (acte scène 2). De son côté, Philaminte, obsédée par le savoir et par les théories philosophiques dont elle s'inspire, laisse son ménage à l'abandon (acte II, scène et ne s'occupe pas de sa fortune (acte scène 4). [...]
[...] La conception populaire : la servante Martine exprime la conception populaire du savoir. Elle défend une position de bon sens. Il faut un temps et un lieu pour chaque chose. Les qualités que doit avoir un bon mari doivent être en rapport avec la vie quotidienne : «Les livres cadrent mal avec le mariage (acte scène v. 1666). L'époux doit avoir des connaissances utiles pour l'organisation de la vie de la famille, ne doit être «docteur que pour sa femme» (acte scène v. [...]
[...] La diversité des milieux qu'il fréquente l'oblige à dominer un vaste champ de connaissances. Il possède des lumières sur tous les sujets. Mais il ne doit surtout pas ennuyer. Il sait qu'au cours d'une conversation il a affaire à des personnes inégalement averties des domaines abordés. Il lui faut donc éviter une spécialisation excessive, une technicité trop grande, fuir le didactisme et le pédantisme, s'adapter à son auditoire. Cet idéal, Clitandre le résume bien, lors que, défendant la cour contre les insinuations de Trissotin, il précise : «Qu'elle a du sens commun pour se connaître à tout, Que chez elle on se peut former quelque bon goût, Et que l'esprit du monde y vaut, sans flatterie, Tout le savoir obscur de la pédanterie» (acte IV, scène v à 1346). [...]
[...] Les femmes savantes, Molière La connaissance, une arme à double tranchant La connaissance occupe une place essentielle dans Les Femmes savantes. Elle est la clef de la comédie. Elle constitue un thème par rapport auquel l'ensemble des personnages est amené à se situer. Elle dessine la ligne de démarcation qui sépare radicalement deux camps : celui, sympathique, du bon sens et de la modération et celui, ridicule, voire parfois odieux, de la déraison et de l'excès. La condamnation du pédantisme Les Femmes savantes contiennent un véritable plaidoyer dirigé contre une certaine conception du savoir. [...]
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