Philaminte apparaît dans la scène contrariée voire même très énervée. Le champ lexical des premières répliques est celui de la colère qui caractérise alors l'état d'esprit de cette femme savante : « humeur » (v.447) ; « haine » (v.448) ; « courroux » (v.450). La question de Chrysale avec la métaphore « donner matière à votre haine » comme on donne de la matière pour nourrir un feu montre qu'elle est en colère également (...)
[...] De même on remarque que l'affaire devient pendant la progression du texte un crime impardonnable La montée de la colère de Chrysale se manifeste par les exclamations et interjection oh, oh ! (v.456) ou Euh ! (v.458). Philaminte exagère et arrive à son ambition première, convaincre son mari, elle sait maintenant qu'elle a gagné l'esprit de Chrysale qui ne fait que de jurer Peste, la belle ! (v.456) ou Diantre, friponne ! (v.458) .C'est donc en haut de sa réussite qu'elle lui avoue alors l'affaire à Chrysale. [...]
[...] Français Les Femmes savantes est une comédie datant de 1672. Elle fut écrite par Molière, qui dénonce dans cette pièce le comportement et le langage trop recherché et artificiel des femmes qui se croient savantes. L'intrigue réside dans le mariage entre Henriette et Clitandre, qui est menacé car Philaminte désire marier Henriette à Trissotin, un poète précieux et intéressé par l'argent de la famille. Cet extrait de l'Acte II, Scène met en place une discussion en entre Philaminte, son mari , Bélise et Martine la domestique de Philaminte, sa maîtresse désire son renvoi car elle a commis une faute de grammaire. [...]
[...] Elle répond donc avec franchise aux attaques qui lui sont faites et crée à son tour un contraste e avec la superficialité des précieuses. Il s'établit lors de cette scène un véritable comique de situation car c'est au tour de la domestique de juger le français de ses maîtresses. Elle donne donc son avis sur l'utilisation du langage par Bélise et Philaminte avec le verbe modalisateur croire Tout ce que vous prêcher est je crois bel et bon C'est à partir de là qu'elle argumente pour sa défense. [...]
[...] Bélise intervient et déclare Il est vrai comme pour confirmer ce qu'a déjà dit Philaminte. Les deux femmes s'été misent en tête d'apprendre à Martine la grammaire et le français que Bélise appelle dans une périphrase les lois du langage Elles usent d'un langage très sophistiqué et l'emploi du champs lexical emprunté à la grammaire parcours les répliques des deux femmes : nominatif ; substantif ; singulier ; solécisme ; pluriel ; verbe ; grammaire Le langage précieux est aussi présent et se retrouve dans des expressions soutenues, souvent abstraites, avec des périphrases et des métaphores : le fondement des sciences ; les lois du langage ; l'impropriété d'un mot Elles inversent la syntaxe des phrases volontairement pour faire preuve d'un esprit compliqué qui recherche toujours la difficulté en créant des de tournures complexes. [...]
[...] elle se contente de répondre sans doute qui est une approximation. La situation reste floue et les répétions de quelque dans deux des questions de Chrysale vers 448 et 454 montrent qu'il est soucieux et réfléchit ardûment sur ce que peut bien être le problème. Philaminte sait qu'il est vite influençable et qu'elle peut le manipuler pour qu'il partage son opinion. Elle réplique tout de même à son mari en utilisant un conditionnel Cela ne serait rien (v.455) qui connote une gravité des faits bien plus importante. [...]
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