Sommaire
I) Les fables sembleraient être destinées à satisfaire l'imaginaire des enfants
II) Cependant, elles dissimulent un enseignement pour tous
[...] Les adultes adoptent le concept des fables, car elles deviennent plus complexes, plus sombres, plus critiques. Dans la dédicace adressée à Mme de Montespan qui ouvre le livre VII, La Fontaine veut capter l'attention du lecteur, par son habileté à mener le récit. Le fabuliste réalise un bestiaire et se sert de l'illusion du vrai et imaginaire pour intéresser le lecteur tout au long du récit. Jean de La Fontaine qualifie ses Fables comme étant Une ample comédie ».Mettre en scène des animaux pour capter l'attention du lecteur correspond au procédé de l'aenthropomorphisme. [...]
[...] Le fabuliste se sert d animaux pour parler de choses concrètes : c'est véritablement un apologue réveillé Si l'humour se confond aux fables, c'est par ce moyen que l'on est amené à réfléchir à leur condition. Le pouvoir des fables conféré par la moralité. L'attention sur ce point est nécessaire par ce que la nature humaine a besoin d'être séduite pour réfléchir : Une morale nue apporte l'ennui La visée est de distiller la vérité intemporelle. Nombre de ces morales sont entrées dans le langage courant : Rien ne sert de courir, il faut partir à point Nul n'est prophète Ce qui prouve leur permanence et leur validité. [...]
[...] Estimez-vous qu'écrire des fables soit une entreprise futile ? Les fables plaisent aux enfants et sembleraient être destinées à satisfaire leur imaginaire. Leurs univers fantaisistes suscitent a priori la fascination auprès du jeune lectorat. La particularité de la fable est que bien souvent les animaux prennent la parole au cours du récit. La littérature qui prend la forme d'une fable, c'est-à-dire la forme d'un apologue composé d'un récit mis au service d'une morale peut paraître bien amusante à lire. Si les fables peuvent mettre en avant l'aspect d'être dépourvues d'intérêt, sans profondeur et superficielles, il est aussi intéressant de s'attacher à leur visée didactique que leurs enseignements pour tous peuvent dissimulés. [...]
[...] Le caractère à la fois poétique et fantaisiste des fables plaît avant tout par une écriture naturelle. De par sa forme poétique, La Fontaine a la volonté de plaire et de séduire le lecteur. Il se différencie de se s prédécesseurs tel que Phèdre, et rompt avec la forme uniquement narrative. Dès lors, il mêle le style varié à la simple narration. Dans la préface des Fables, La Fontaine déclare égayer ses fables, dans le but de rendre le récit plus vivant et donner du plaisir à la lecture. [...]
[...] Les fables sont une entreprise faussement facile qui font l'admiration de par leur art du récit mais dont l'interprétation est souvent complexe, elle résume à elle seule l'esthétique classique qui se résume à la célèbre formule Plaire et instruire On peut noter cependant une attitude philosophique ambiguë. La fable revêt gaieté et fantaisie, mais se met au service d'une philosophie pessimiste de la condition humaine. Dans la dernière fable du recueil des Fables de la Fontaine, cette philosophie prend une tournure valorisante. La Fontaine revendique la solitude : l'homme doit se retirer dans une sorte de jardin où l'on peut rire de tout de peur d'être obligé d'en pleurer. [...]
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