Il y a beaucoup de descriptions, ce qui est une contestation du roman traditionnel. Le doute général qui subsiste contraste avec le roman. Pour Robbe-Grillet, « les écrivains intéressants sont ceux qui lisent », il n'y a pas de don inné pour l'écriture. Le nouveau roman est une tentative de créer un nouveau monde littéraire, sensible. La première phrase d'un roman établit une sorte de contrat de lecture et d'écriture avec le lecteur. Balzac pose une vérité au début de ses romans, un personnage qui a un passé. Etre dans l'hyper vérité, c'est inventer des choses ...
[...] C'est une médiation subjective. Cet espace est lié au dispositif amoureux, les protagonistes sont dans cet espace car il est à l'image de ce qu'ils ressentent. Cet espace offre donc une esthétisation du réel, une forte subjectivité, le narrateur est toujours en position d ‘observateur d'un existant et il propose toujours des observations picturales (les larmes infrarouges, translucides et abstraites de Marie). Le lecteur est soumis à un type d'interprétation du visible qui est celle du narrateur. L'image est à la croisée d'un espace et d'une durée : elle est géométrique avec des points de vue picturaux, mais elle accomplit aussi la durée du roman qui est ce séjour à Tokyo. [...]
[...] 17/04/06 Laurent Mauvignier : Apprendre à finir C'est un texte lucide sur la vie en couple, à travers l'idée que cette vie pousse l'un vers sa propre solitude, face à l'existence de l'autre. La narratrice imagine l'image que l'autre à d'elle. Elle trace le monologue d'une femme sans nom, qui se bat pour retrouver l'amour se son mari. Ce n'est ni un journal intime, ni l'histoire d'une rupture, mais il s'élabore, au fil de ce monologue, une sorte d'espace relationnel, qui est un temps a soi. [...]
[...] Le roman est donc une histoire de l'usure de l'obsession, et l'écriture libère peu à peu. Passage de la corde à linge Il y a une réflexion sur les images de soi et de l'autre. Une scène domestique y est narrée en boucle. Elle prend plaisir à prononcer nous et confronte le silence de la scène au vent et aux pinces à linge. Cette variation est une longue représentation de l'autre, c'est un flux continu qui mêle perception et pensée morbide. [...]
[...] Butor a été rejeté car il théorisait ce qu'il faisait et donner sa recette Le nouveau roman est appelé roman objectif ou école du regard Un écrivain du début du 19ème s'apparente a Balzac, et de la fin du 19ème, écrit comme Stendhal ou Flaubert. Pour son roman La jalousie on a reproché à Robbe-Grillet un travail de préméditation. Par rapport au réel, l'œuvre romanesque ne peut pas s'en détacher totalement : ancrage. L'idée de représentation est sous-jacente mais a beaucoup évolué. On parle de croyance en mimésis : représenter à l'identique le monde tel qu'il est. Le monde n'est plus d'actualité, mais fondé sur des perceptions subjectives. [...]
[...] Le thème favori du roman est la solitude. Les nouveaux romanciers ont découvert que les personnages sont complexes et multiples et sont constitués de nombreux moments éphémères qui les montrent différemment. Jean Echenoz : un an. Echenoz n'essais pas de faire croire à ce qu'il écrit. Même si c'est une construction langagière, le roman dit des choses sur le réel. Ici, l'écriture accompagne le dépouillement progressif de l'héroïne. La narration est omnisciente, les phrases courtes, il y a des questions. [...]
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