Exposé littéraire mettant en parallèle une oeuvre d'art : « Orphée » de Gustave Moreau avec trois textes d'auteurs latins : un texte de Virgile et deux textes d'Ovide relatifs à la mort d'Orphée.
[...] Seulement, Orphée est déjà marié à Eurydice. Jalouse, la princesse fait tuer la femme du poète. Avec l'aide d'Heurtebise, une ombre du royaume de la princesse, Orphée part à la recherche de sa femme. Orphée peut rester avec Eurydice dans les Enfers à condition que ce dernier ne regarde pas Eurydice. Cependant, ce fardeau est trop grand pour le jeune poète qui aspire toujours à la princesse Le testament d'Orphée Frappé par une balle, le poète Jean Cocteau se retrouve projeté dans le temps. [...]
[...] Par ailleurs, celle-ci permet également de nier la mort car elle perdure à travers le temps. Ainsi, l'homme, le poète disparaît alors que ses mots restent. La poésie survit ainsi à toutes les formes d'agressions et la mort d'Orphée en est un exemple frappant. De plus, comme le poète grave ses vers pour l'éternité, la poésie devient alors la quintessence même du monde car elle n'est pas soumise à la loi du temps. Quant à Orphée, l'archétype du poète, il s'est hissé au même rang que la poésie puisque son mythe perdure à travers le temps. [...]
[...] Deuxièmement, la jeune fille en posture droite suit une ligne verticale, grandie et magnifiée encore par le rocher derrière elle sur lequel elle se détache. Presque à angle droit, la tête d'Orphée déposée sur sa lyre, est éclairée, quant à elle, de la même lumière dorée que celle de la jeune fille, mais un ton en-dessous cependant. De ses yeux clos qui regardent directement ceux d'Orphée, clos eux aussi, elle médite dans cet instant suspendu, pareille à une statue, encore que le discret mouvement de sa jambe gauche et le décalage entre les deux pieds laissent penser qu'elle esquisse un pas. [...]
[...] Ses aptitudes de pédagogue marquèrent la plupart de ses élèves. Parmi ceux-ci, on trouve notamment les peintres Matisse, Marquet et Rouault. Il mourut un 18 avril 1898 et légua à la ville de Paris son atelier particulier du 14 rue de La Rochefoucauld, ainsi que les oeuvres qu'il renfermait. Cette donation de près de 850 peintures ou cartons aquarelles, et plus de 13000 dessins et calques, fut à l'origine de la création du Musée Gustave Moreau qui fut officiellement ouvert au public le 13 janvier Présentation et description du tableau : Orphée ou Jeune fille thrace portant la tête d'Orphée (Musée d'Orsay) Le tableau de Gustave Moreau, Orphée a été représenté au Salon[27] de 1866 avec le sous-titre suivant : Une jeune fille recueille pieusement la tête d'Orphée et sa lyre portées avec les eaux de l'Hèbre aux rivages de Thrace A partir du mythe d'Orphée que le lecteur aura pu découvrir ou redécouvrir aux pages 4 et 5 de ce travail, Gustave Moreau présente un tableau où d'Orphée, on ne voit que la tête et la lyre. [...]
[...] Celles-ci s'arment de glèbes ; celles-là, de branches arrachées; d'autres lancent d'énormes cailloux. Tout sert d'arme à leur fureur. Extrait latin : Membra iacent diuersa locis, caput, Hebre, lyramque excipis: et (mirum!) medio dum labitur amne, flebile nescio quid queritur lyra, flebile lingua murmurat exanimis, respondent flebile ripae. iamque mare inuectae flumen populare relinquunt et Methymnaeae potiuntur litore Lesbi. Traduction de l'extrait : Ses membres sont dispersés. Hèbre glacé, tu reçois dans ton sein et sa tête et sa lyre. [...]
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