Explication littéraire d'un extrait de « L'Age d'homme », de Leiris. L'extrait étudié se trouve aux pages 48-49 édition Folio de « En ce qui concerne les Contes d'Hoffmann... d'une manière tendancieuse ? ».
[...] De même, la référence finale à Méduse en qui chacun croit reconnaître celle qu'il aime qui permet d'inscrire parfaitement ce passage dans le fait référence au goût de l'auteur pour les mythes, dans ce que la psychanalyse a pu leur donner de valeur signifiante. Or, Leiris ici joue de cette valeur : l'exergue du Tragiques est un extrait d'une pièce où Méphisto décille les yeux de Faust, démasque Méduse sous l'apparence trompeuse de Madeleine. Mais Méduse appartient au mythe, à l'affabulation : un mythe dévoile un autre mythe. Cette mise en abyme, presque infinie, semble répondre à une caractéristique majeure de L'Âge d'Homme, qui se veut catharsis, mais qui s'affirme interminable, comme le tonneau des Danaïdes. [...]
[...] - j'étais séduit il y avait : il dit être séduit par ces figures, on peut même parler d'obsession. NB : le récit est au passé, c'est la structure habituelle du récit autobiographique : le je de l'enfant, est plus loin relayé par le narrateur-auteur adulte : j'arrive à le reconstituer maintenant : récit aux temps du passé (imparfait) pour le souvenir, puis présent d'énonciation pour l'après-coup, le regard rétrospectif de l'adulte. la contamination du récit par l'adulte - trois héroïnes le front sur la table : partie qui constitue le contenu du souvenir, récit du spectacle vu. [...]
[...] - j'arrive à = adulte qui écrit, image d'un véritable travail dépassant une difficulté ; tension entre subjectivité et objectivité. - reconstituer : c'est le maître-mot du travail autobiographique qui ne se constitue pas comme une simple juxtaposition de souvenirs ; il y a une réelle volonté d'architecturer l'écriture. d'après mes souvenirs en y joignant l'observation comparant = évoque une réelle volonté de mise à jour, une réflexion, une évaluation quantitative. Il s'agit de discerner deux personnes en lui : avant/après. [...]
[...] Au cours de son initiation, il découvre le château du roi Pêcheur, renommé pour son habileté à capturer les poissons. Ce dernier, oncle de Perceval bien que le jeune homme l'ignore, est le gardien du Saint-Graal et de la lance qui transperça le Christ sur sa croix, mais son impiété lui a valu de perdre la parole lorsqu'il s'est trouvé en présence du calice sacré. Dans le château, Perceval est le témoin d'une étrange procession pendant laquelle la lance ensanglantée et le Saint- Graal sont présentés au roi qui garde le silence. [...]
[...] CONCLUSION Ainsi cet extrait du chapitre Tragiques nous paraît emblématique de L'Age d'homme en ce qu'il rend compte d'une étape de constitution de l'autobiographie leirisienne. Leiris s'inscrit dans une tradition littéraire et générique. Un choix qu'il présente aussi comme une impasse tant la réalité peine à se dissocier du mythe. Cf citation juste après l'extrait. [...]
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