Remarque concernant la musicalité : on trouve d'abord un retour à la ligne après douze syllabes. Retour des mêmes sons en bout de ligne (ABBA), chiasmes ou embrassées.
Retour du même son "s", c'est une allitération, "s" consonance sifflante. Retour de sons nasalisés (vers 2), impression de tristesse. Retour de séquences sonores identiques ou très proches : feston, fastueuse ; soulevant, l'ourlet.
(...) A partir du vers 7, tout fonctionne à partir du regard, ce qui est synonyme de péril. L'oeil est assimilé par métaphore à un ciel de rage. Le ciel de rage est le ciel des poètes, les pluies et les larmes. "Ciel livide" est une étymologie : couleur bleu-gris. Dans cet oeil couleur du ciel on sent la violence de la femme "ouragan" (vers 7), "qui tue" (vers 8) et également la promesse d'une grande tendresse : "douceur "et "plaisir" (vers 8). Il y a une antithèse : "la douceur qui fascine et le plaisir qui tue" car il donne envie de l'amour plus grand, doux.
Vers 9 à 11 : Le premier tercet offre d'abord une image contrastée : "l'éclair" (vers 9) c'est l'illumination qui vous envahit quand vous découvrez la beauté, c'est un flash, au milieu de la solitude et de la détresse représentée ici par la nuit.
Tout de suite cependant la rencontre appartient au passé (vers 9) "fugitive". La femme devient une créature éternelle comme pourrait le montrer le vers 11 "éternité".
On peut donc dire que le regard de la passante a permis au "je" de renaitre, qu'elle lui a redonnée de goût de vivre. Cette passante est assimilée à la beauté (vers 10). Captivé par cette beauté, il n'a plus qu'un espoir, la retrouver comme le montre la forme interrogative au vers 11 (...)
[...] Baudelaire utilise l'irréel du passé. C'est donc un message d'amour d'un être seul à une passante anonyme qui peut être aurait pu l'aimer. Explication linéaire Vers 1 : On a un tableau de Paris, rue de Paris, bruyante et hostile, c'est une époque percée de grand boulevard. Hurlait et assourdissante : bruits strident, cacophonie u . our . our . u : construction en chiasme La rue assourdissante autour de moi hurlait Soudain le regard s'arrête sur une passante, le bruit s'arrête, le rythme va épouser la marche de cette femme. [...]
[...] Baudelaire rencontre une passante qui est l'incarnation de la beauté. Beauté qui fascine mais qui est inaccessible. Est-ce la femme idéale ? La vision est fugitive. A peine il l'a vu qu'elle a disparue Présentation générale (introduction) Au premier quatrain, il y a une exquise du cadre, du décor, une rue bruyante de Paris, ce poème fut parti d'un recueil. Les tableaux parisiens, ou apparaît une passante : silhouette d'une femme en deuil (vers élégance et souplesse de la démarche au vers 5. [...]
[...] Paradoxe marqué par j'eusse aimé conditionnel passé. Rend cette scène irréelle donc impossible. Le deuxième hémistiche du vers à l'imparfait de l'indicatif (mode de la réalité montre que cette rencontre a été réelle, on peut émettre une série d'hypothèses : la passante a-t-elle fuit par cruauté ? par pudeur ? par fierté ? en tout cas elle symbolise le drame de l'incompréhension entre l'homme et la femme. L'amour est là mais on passe à travers. Conclusion Ce sonnet est empli de désespoir : c'est le thème de l'amour impossible. [...]
[...] Retour de séquences sonores identiques ou très proches : feston, fastueuse ; soulevant, l'ourlet ; rue, hurlait, il y a des rythmes sonores, sorte d'écho. Rythme des vers : Soulevant / balançant le feston / et l'ourlet. Il y a une élégance du mouvement Remarque sur le vocabulaire : série d'opposition : la mort, la violence et la tendresse. La noblesse, la distinction, la classe et la vulgarité. L'immobilité et le mouvement. Il y a un langage soutenu, on fait donc l'éloge d'une femme quasi-parfaite. Il y a quatre caractérisations en vers 2 qui vont crescendo. La femme est nommée qu'après. [...]
[...] Vers 12 à 14 : Le second tercet voit au fur et à mesure diminuer puis s'éteindre progressivement l'espoir (vers très douloureux : Ailleurs, / bien loin d'ici ! / trop tard ! / Jamais peut être Le rythme de la ponctuation exprime le désarroi, renforcé par le jamais On a l'impression que l'esprit de Baudelaire sombre dans le doute : la triple exclamation semble rimée cet effacement de l'espoir et souligne l'aspect pathétique de la scène. Vers 13 : Baudelaire tire sa force d'un paradoxe j' tu tu je chiasme qui souligne un éloignement qui devient de plus en plus grand. [...]
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