Relation narrateur/narrataire, incipit, Confessions, Jean-Jacques Rousseau, écrivain philosophe du XVIIIe siècle
Jean Jaques Rousseau est connu à la fois, comme écrivain philosophe du XVIIIe siècle, mais aussi, pour certains, comme le premier autobiographe. Le texte que nous examinerons est tiré de son autobiographie : Les confessions (1782). Il s'agit, en effet, de son incipit où l'auteur clarifie et justifie son projet. Présupposé selon nous, d'emblée, comme un texte oratoire, la relation narrateur/narrataire y semble fort bien parlant.
[...] En fait, ce dernier se présente, lui-même tel un personnage dans le passage suivant : Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé ce que je fus. Il est connu que, dans le roman, le faire n'est que l'action, la pensée reflète l'état d'âme (caractère psychologique) et l'être représente l'aspect physique du personnage. Tel un être du papier, le narrateur nous se présente par les trois composantes narratives essentielles. Dire que le narrateur est lui-même le personnage central, c'est dire qu'il s'agit d'un narrateur intradiégétique, selon la terminologie de Genette. [...]
[...] A une personne que le narrateur la fait parler dans : Je fus meilleur que cet homme-là. Le recourt au style direct accentue la présence de ce interlocuteur. en outre, la mise en italique met en avant sa parole. C'est un interlocuteur qu'on identifie au lecteur pour la simple raison que dans les deux passages qu'ils écoutent mes confessions Je dirait hautement le verbe écouter et l'adverbe hautement sont deux clins d'œil à nous pour nous renvoyer à une situation courante au Moyen Âge, quand les œuvres se lisaient en famille et à haute voix. [...]
[...] Etude de la relation narrateur/ narrataire dans l'incipit des confessions de Jean Jacques Rousseau ? Jean Jaques Rousseau est connu à la fois, comme écrivain philosophe du XVIIIe siècle, mais aussi, pour certains, comme le premier autobiographe. Le texte que nous examinerons est tiré de son autobiographie : Les confessions (1782). Il s'agit, en effet, de son incipit où l'auteur clarifie et justifie son projet. Présupposé selon nous, d'emblée, comme un texte oratoire, la relation narrateur/narrataire y semble fort bien parlant. [...]
[...] Depuis les travaux de Philippe Lejeune, on sait que les rapports entre narrateur/narrataire occupent une place de choix dans le récit autobiographique. D'autant plus que l'incipit des Confessions semble ne prétendre à rien d'autre qu'à s'insérer comme un plaidoyer, qu'à se construire tel un dialogue constant entre un accusé et son juge. D'emblée, l'épigraphe se pose comme un garant à la sincérité de l'auteur. Intus, et in cute est une expression latine qui signifie intérieurement et sous la peau. La nécessité de ce garant sous entend la présence d'une personne étrangère. [...]
[...] Voilà : présentatif J'ai dévoilé mon intérieur tel que tu l'as vu toi-même./ Etre éternel : le dieu : le narrataire : un lectorat : la littérature se lisait la lecture Feriel est dans ce passage un narrataire. C'est un narrataire intradiégétique qui nécessite sûrement un narrateur intradiégétique aussi. En effet, le narrateur se révèle par ce fait, intradiégétique et non pas extradiégétique. Il participe à l'action en communiquant avec les personnages. La véracité et la sincérité : la recomposition : je n'ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon ; et s'il m'est arrivé d'employer quelque ornement indifférent, ce n'a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire. [...]
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