Étude de l'intervention du choeur dans la pièce « Antigone », de J. Anouilh.
[...] Cette notion a été créée par Gérard Genette. L'accent est mis sur l'aspect mécanique. C'est un mouvement autonome indépendant de toute intervention humaine. Il y a beaucoup de pronoms impersonnels pour mieux appuyer l'impuissance et la vulnérabilité de l'homme face au destin. Ce dernier est un mécanisme perpétuel. L'usage de cet anachronisme (machine, mécanique) souligne le caractère intemporel du destin. Opposition du drame et de la tragédie Dans le drame bourgeois, le mélodrame et le drame romantique, les malheurs sont la conséquence de maux connus et évitables (pauvreté Le hasard joue un rôle important. [...]
[...] L' exaltation de la vie, la mort inéluctable et acceptée et le désespoir constituent les caractéristiques du genre de la tragédie selon Anouilh. Le langage courrant dans lequel elles sont exprimées les met en valeur par un effet de contraste. Conclusion Ce texte n'est pas un manifeste (texte théorique posant de nouvelles règles) car il n'apporte rien à la définition de la tragédie qui est déjà connue. Ce monologue théâtrale possède une fonction dramatique. Il permet de faire une pause avant la confrontation entre Antigone et Créon et de proposer une interprétation et une annonce de cette confrontation. [...]
[...] II/ La place de la parole Le silence Le thème du silence est mis en relief par anaphores très insistantes accompagnées par une série d'images juxtaposées: l'amour, la mort et une victoire solitaire qui est peut être une défaite. À travers ces trois images on ressent une émotion très forte. Le silence manifeste un sentiment de crainte et de respect en présence du destin. Le thème du silence joue sur la double énonciation théâtrale (personnage parle pour les autres personnages et surtout pour le public). L'image du cinéma au premier paragraphe est puissante. Le cri Il constitue une manifestation de révolte, celle d'un animal traqué un rat l.42. [...]
[...] Cette intervention est structurée en deux paragraphes de mêmes longueurs. Le premier est consacré à la tragédie et le second à la comparaison entre cette dernière et le drame. Nous verrons comment Anouilh donne sa propre définition de la tragédie par la bouche du chœur et dans un registre lyrique. Nous étudierons la place du destin, de la parole, de la mort et du désespoir dans ce passage d'Antigone. La place du destin La métaphore mécanique Le début du texte est directement inspiré de la pièce La machine infernale de J.Cocteau: Regarde, spectateur, remontée à bloque de telle sorte que le ressort se déroule avec lenteur tout au long d'une vie humaine, une des plus parfaite machine construite par les dieux pour l'anéantissement d'un mortel. [...]
[...] La parole et son absence occupent une place importante dans la tragédie selon Anouilh. III/ La mort et le désespoir La mort indissolublement liée à la vie La vie et la mort sont comme purifiées. Si dans la tragédie la mort apparaît comme une issue inéluctable, elle purifie la vie en mettant en valeur les moments les plus forts (exécution, l'amour, la victoire, la trahison, le désespoir La tragédie est aussi une exaltation de la vie. La mort n'est pas un sujet d'épouvante, elle est acceptée voire recherchée. [...]
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