FIche de lecture de L'éthique à Nicomaque par Aristote
La question du bonheur est centrale chez Aristote. Le bonheur est la forme la plus achevée, la fin de toute activité humaine. Mais là où Platon en voit une seule forme possible, Aristote en distingue trois. Face à la raison du philosophe, la « théoria », Aristote en rajoute deux autres : d'une part, la raison pratique, celle qu'utilisent les Grecs dans la cité et qui se construit par le dialogue ; elle n'a pas de caractère scientifique. D'autre part, la raison technique, celle utilisée par l'ouvrier et l'artiste dans la réalisation de leurs ?uvres.
[...] Il critique le caractère communautaire de La République de Platon qui la conduit à sa perte (Livre II). Il définit ensuite le citoyen comme étant celui qui participe au gouvernement (mais seulement ceux affranchi d'une quelconque tâche). C'est là qu'il distingue de constitution (Livre III) : monarchie, tyrannie (déviation de la monarchie), aristocratie, oligarchie (déviation de l'aristocratie), république, démocratie (déviation de la république). Elles se distinguent par le nombre de gouvernants et les principes relatifs au choix de ces derniers, la bonne étant celle visant l'avantage commun. [...]
[...] Le bonheur le plus parfait n'est donc pas accessible dans la cité et dans l'action, mais dans un lieu retiré où s'exerce l'éthique, déterminée, elle, par la raison de l'action. L'éthique est donc la réponse à la question : comment dois-je agir ? Pour agir dans la cité, il faut être capable de discerner et de comprendre un environnement mouvant. L'action la plus excellente est par conséquent celle de l'homme prudent. Le concept d'homme prudent est typiquement aristotélicien, tiré du réel en la personne de Périclès, et anti- Platonicien. Il s'agit d'un homme riche d'expériences et qui fait autorité de ce fait. [...]
[...] Enfin, Ethique à Nicomaque, son œuvre majeure, répond à une question générale et politique : comment agir ? Toute la scolastique (enseignement philosophique et théologique dont le propos était de concilier la foi chrétienne et la raison) développée par Thomas d'Aquin au XIIIe siècle a ainsi été influencée par cet ouvrage. ETHIQUE A NICOMAQUE Résumé de l'œuvre : La question du bonheur est centrale chez Aristote. Le bonheur est la forme la plus achevée, la fin de toute activité humaine. [...]
[...] Outre l'action politique, l'éthique d'Aristote détermine des vertus morales pour toutes les actions, qui doivent être délibérées, ce qui signifie que le logos est le fondement de l'exercice de la vertu. Entre deux extrêmes l'homme doit choisir le milieu. Ce milieu n'est pas un marais mais un sommet. L'œuvre d'art est parfaite si rien n'est à rajouter ni à retrancher, elle n'est pas moyenne. La médiéteté, concept purement aristotélicien, fait que l'on ne définit pas une valeur mais qu'on l'apprécie entre deux extrêmes. Pour la peur, l'excès est la lâcheté, le défaut, la témérité, la vertu est le courage. [...]
[...] Mais là où Platon en voit une seule forme possible, Aristote en distingue trois. Face à la raison du philosophe, la théoria Aristote en rajoute deux autres : d'une part, la raison pratique, celle qu'utilisent les Grecs dans la cité et qui se construit par le dialogue ; elle n'a pas de caractère scientifique. D'autre part, la raison technique, celle utilisée par l'ouvrier et l'artiste dans la réalisation de leurs œuvres. Selon Aristote, tous les cerveaux humains sont capables de raison, mais pas au même degré. [...]
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