- Remontant à une tradition ancienne notamment d'Esope, la fable, appelée aussi apologue, est un genre d'origine populaire qui consiste en un court récit souvent accompagné d'un dialogue et servant à illustrer une morale.
- Esope est un fabuliste grec du VIè siècle av.J-C, considéré comme un précurseur dans le domaine de l'écriture de la fable. C'est un esclave affranchi. Il sait alors ce que c'est de se retrouver au plus bas de l'échelle sociale et prend sa propre expérience comme exemple pour illustrer les comportements humains. Dans L'aigle et la renarde, on a alors deux animaux qui se trouvent chacun à une extrémité de l'échelle sociale (...)
[...] On voit en fait à travers l'aigle et la renarde une représentation de la société humaine. Ce ne sont pas des animaux qu'il faut voir ici, mais des comportements humains (tout comme La Fontaine plusieurs siècles après, Esope personnifie des animaux pour exposer les vices humains) La morale : ( La morale se détache du reste du texte par le fait qu'elle est placée à la fin, et isolée dans un paragraphe (notons également la présence d'un alinéa). ( De plus, elle est annoncée explicitement par la formule en début de phrase ; la fable montre que (l.19) ( La moralité résume le récit : les traîtres ( ) châtiment divin (l.19 à 21). [...]
[...] L'exemple de l'aigle et de la renarde est ainsi généralisé aux Humains en général. Du cas particulier présenté dans le récit, Esope en fait une généralisation qui s'étend à l'ensemble des Humains. ( Ici, ce n'est pas la justice des Hommes qui est mise en avant, mais la justice divine. En effet, Esope ne fait pas l'éloge de la Loi du Talion œil pour œil, dent pour dent c'est-à-dire le fait d'infliger au coupable le châtiment qu'il a fait subir à sa victime), mais met en avant le châtiment divin. [...]
[...] Il sait alors ce que c'est de se retrouver au plus bas de l'échelle sociale et prend sa propre expérience comme exemple pour illustrer les comportements humains. Dans L'aigle et la renarde on a alors deux animaux qui se trouvent chacun à une extrémité de l'échelle sociale. ( Les fables représentent souvent les traits et comportements des êtres humains, à travers des animaux. Ici, il est question d'un aigle et d'une renarde qui sont amis mais vont cesser de l'être à cause d'une trahison de l'aigle. [...]
[...] ( On a ici deux personnages qui sont deux prédateurs : l'aigle et la renarde. Ils sont présentés dès la première ligne : un aigle et une renarde On a la mise en évidence d'une volonté de rapprochement assez surprenante, surtout entre deux prédateurs : avaient décidé de devenir voisins resserre leurs liens s'étant liés d'amitié (l.1-2) ( Cette amitié est d'autant plus étonnante que les deux amis n'ont pas du tout le même statut social. En effet, on a une symbolique très importante dans cette fable. [...]
[...] ( La conjonction de coordination or (l.4) montre bien une certaine logique dans le comportement de l'aigle, qui signifie bien que cette amitié était contre-nature. Il y a en effet un raisonnement logique dans ce texte qui amène progressivement à la morale. ( De plus, dans le récit déjà, des termes ont une connotation morale : châtiments (l.11), des impuissants et des faibles (l.10) , manque de foi (l.12). On a donc un jugement qui oriente déjà notre lecture. Le narrateur porte un jugement, un avis très personnel. [...]
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