C'est un récit très vivant qui se caractérise dans un premier temps par sa brièveté. Le nombre d'actions dans le premier paragraphe est impressionnant, cependant, elles sont concentrées en peu de lignes. On part de l'amitié puis, l'un mange les petits de l'autre, vient ensuite le châtiment et enfin la vengeance. Cela nous offre l'image concentrée de ce que peut être la violence humaine, elle suscite des réactions fortes. Nous avons une succession d'actions brèves, rapides et délimitées dans le temps. Le récit s'ouvre sur (...)
[...] Le cycle naturel est ici implicite, l'aigle mange les renardeaux. Ils n'appartiennent pas aux mêmes éléments, l'aigle renvoie à l'air et la renarde, à la terre. L'alliance est donc fondée sur une antithèse, l'aigle s'éleva la renarde glissa voler sol Tout le texte est bâti sur des contraires Une dimension politique et religieuse Cette fable illustre l'alliance politique entre deux puissances de même force, il est très dangereux de s'allier. La renarde est dans la catégorie des impuissants et des faibles, c'est une mauvaise stratégie, une petite puissance n'a pas intérêt à s'allier avec une grande puissance, on ne peut pas se faire confiance mutuellement. [...]
[...] Le désir de vengeance prend le pas sur la tristesse, la douleur de perdre ses petits, ce que devrait ressentir la renarde. C'est un monde sans pitié. Les faibles se montrent aussi violents que les forts. Concernant la fiction, nous pouvons dire qu'elle illustre la morale et rend accessible l'histoire pour tous les enfants et les adultes. C'est un monde imaginaire peuplé d'animaux. L'histoire évoque une situation banale, des animaux s'entretuent. L'histoire fait davantage appel aux sentiments pour émouvoir le lecteur. L'apologue suscite l'horreur malgré son apparence anodine, le registre est d'une tonalité tragique. [...]
[...] Nous avons un court récit en prose à visée didactique qui a pour vocation de charmer et de faire réfléchir autant que de divertir en mettant en scène des animaux. Le corps du texte est l'histoire et la morale, l'âme de la fable. Dans un premier temps, nous étudierons la composition de l'apologue, puis en second lieu son sens et sa visée. I La composition 1 Un récit animé C'est un récit très vivant qui se caractérise dans un premier temps par sa brièveté. Le nombre d'actions dans le premier paragraphe est impressionnant, cependant, elles sont concentrées en peu de lignes. [...]
[...] Le récit s'ouvre sur deux actions opposées, rapides et brutales, L'aigle s'éleva donc au sommet d'un grand arbre et y fit sa couvée ; la renarde se glissa dans le buisson au pied de l'arbre pour y mettre bas Esope met ensuite l'accent sur la rapidité avec laquelle l'animal attrape sa proie pour la manger, l'aigle dans la disette bondit sur le buisson et ravit les renardeaux La renarde pense alors à se venger, c'est la dernière phrase du premier paragraphe, la renarde se précipita, et sous les yeux de l'aigle les dévora jusqu'au dernier Le récit se développe dans le respect du schéma narratif, avec une situation initiale, un élément perturbateur, la disette, les péripéties, de A son retour dans son aire l'élément de résolution et la situation finale, la revanche accomplie Les éléments de la fable La symbolique des animaux domine dans le récit. Ils représentent des humains ce qui donne un sens allégorique à la fable, c'est-à-dire, qu'ils rendent concret quelque chose d'abstrait, personnifient un sentiment, une idée ou une valeur. Dans ce cas précis, ils sont l'allégorie de la violence bestiale et de la bêtise humaines. Ils sont animés d'une personnalité et doués de sentiments humains. On peut parler d'anthropomorphisme, car Esope prête aux animaux des sentiments humains. [...]
[...] Aussi dut-elle rester à l'écart et s'en tenir au seul recours des impuissants et des faibles: maudire son ennemi. Cependant l'aigle ne tarda pas à subir le châtiment de son manque de foi. Un jour, à la campagne, au cours du sacrifice d'une chèvre, il emporta de l'autel un viscère encore en feu, qu'il ramena dans son aire. A peine l'avait-il déposé parmi les brindilles qu'un vent violent se leva et fit jaillir d'un vieux fétu une flamme brillante ; les aiglons furent consumés, car ils étaient encore trop jeunes pour voler, et tombèrent sur le sol. [...]
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