Etude de Français sur un extrait du deuxième chapitre des Réflexions sur l'esclavage des Nègres écrites par Condorcet, Raisons dont on se sert pour excuser l'esclavage des Nègres.
[...] Plusieurs registres - Didactique - Polémique - Ironique - Pathétique Conclusion Même si la rigueur mathématique est présente dans ce passage, l'indignation perce ainsi que l'émotion et la combinaison de ces deux aspects la rend plus efficace. [...]
[...] De plus on trouve un vocabulaire de rationalité : "observons, faits, témoignages, preuves" ; puis fondé l'hypothèse : "si on suppose que" Exclamation Cela traduit une forte émotion voire de l'indignation. La ponctuation est expressément forte Question rhétorique Cette figure de style permet de poser une question n'attendant pas de réponse, cette dernière étant généralement évidente : "dirait-on?" 5. Vocabulaire péjoratif Les esclavagistes réalisent un "infâme commerce". Cela est renforcé par un vocabulaire de la violence "égorgeait" différent du vocabulaire affectif utilisé pour les esclaves "malheureux" 6. [...]
[...] En effet, une des conditions nécessaires pour que la peine soit juste, c'est qu'elle soit déterminée par la loi, et quant à sa durée, et quant à sa forme. Ainsi, la loi peut condamner à des travaux publics, parce que la durée du travail, la nourriture, les punitions en cas de paresse ou de révolte, peuvent être déterminées par la loi; mais la loi ne peut jamais prononcer contre un homme la peine d'être esclave d'un autre homme en particulier, parce que la peine dépendant alors absolument du caprice du maître, elle est nécessairement indéterminée. [...]
[...] On peut acquérir des droits sur la propriété future d'un autre homme, mais jamais sur sa personne. Un homme peut avoir le droit d'en forcer un autre à travailler pour lui, mais non pas de le forcer à lui obéir L'excuse alléguée est d'autant moins légitime, que c'est au contraire l'infâme commerce des brigands d'Europe, qui fait naître entre les Africains des guerres presque continuelles, dont l'unique motif est le désir de faire des prisonniers pour les vendre. Souvent les Européens eux- mêmes fomentent des guerres par leur agent ou par leurs intrigues ; en sorte qu'ils sont coupables, non seulement du crime de réduire des hommes en esclavage, mais encore de tous les meurtres commis en Afrique pour préparer ce crime. [...]
[...] Si nous n'allions pas chercher des Nègres en Afrique, les Africains tueraient les esclaves qu'ils destinent maintenant à être vendus ! chacun des deux partis aimerait mieux assommer ses prisonniers que de les échanger ! Pour croire des faits invraisemblables, il faut des témoignages imposants, et nous n'avons ici que ceux des gens employés au commerce des Nègres - Je n'ai jamais eu l'occasion de les fréquenter; mais il y avait chez les Romains des hommes livrés au même commerce, et leur nom est encore une injure(1) En supposant qu'on sauve la vie des Nègres qu'on achète, on ne commet pas moins un crime en l'achetant, si c'est pour le revendre ou le réduire en esclavage. [...]
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