Ce livre va changer le regard que le siècle porte sur lui-même. Il n'apporte pas de réponses mais il a soulevé des problèmes.
Montesquieu devra écrire : <em>La défense de l'esprit des lois</em>
Là, c'est la réalité de l'esclavage qui est abordée. Montesquieu fait référence à des notions qui peuvent être mal interprétées.
<em>Le Code noir</em> est un paradoxe, car c'est une façon de donner un statut juridique à des hommes qui justement en sont privés. <em>Le Code noir</em> considère un esclave comme un <em>bien meublé</em> (...)
[...] C'est en contradiction à le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves. V Conclusion : Il y a une double conclusion, et avant on peut faire part d'un étonnement : au regard du titre et de l'étiquette de Montesquieu, à savoir grand philosophe des Lumières, on pouvait s'attendre à une dénonciation violente. On peut se demander : - S'il a fait seulement un bel exercice de style - S'il a prédit l'avenir comme la sœur d'Hector, Cassandre. [...]
[...] Il y a deux ouvrages qui lui valent sa gloire, et tout deux sont anonymes : - En 1721 : Les Lettres persanes publiées à Amsterdam. - En 1748 : De l'esprit des lois édité par Barillot à Genève. En à peine un an, ce libraire l'a réédité à 22 reprises. On le retrouvera notamment chez : - Frédéric II de Prusse - Catherine II de Russie - Le président américain Jefferson - Marat en fera l'éloge. Ce livre va changer le regard que le siècle porte sur lui-même. [...]
[...] Montesquieu De l'esprit des lois (1748) L'esclavage des nègres Si j'avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais : Les peuples d'Europe ayant exterminé ceux de l'Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l'Afrique, pour s'en servir à défricher tant de terres. Le sucre serait trop cher, si l'on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves. Ceux dont il s'agit sont noirs depuis les pieds jusqu'à la tête ; et ils ont le nez si écrasé qu'il est presque impossible de les plaindre. [...]
[...] ( Livre 15 : Comment les lois de l'esclavage civil ont un rapport avec le climat. Le texte est intellectuel, mais vu le sujet posé, c'est un tissu d'indignation réel. Il faut s'attarder sur le titre : - Le mot qui nous gêne est nègres (vient du latin niger qui signifie noir Or dans le titre de Montesquieu, le mot important est esclavage Si le terme nègre est péjoratif de nos jours, il ne l'est pas au XVIIIe siècle. Il n'y a pas l'idée de couleur mais d'esclavage. [...]
[...] Il propose la thèse esclavagiste puis, il y a huit paragraphes qui sont une succession d'arguments. Au regard de la question posée J'organiserai mon étude en trois axes, mais auparavant je vais faire la lecture. II Lecture : III Plan d'ensemble : Avant de répondre à la question, regardons le préambule. Ce préambule est intéressant car il a deux éléments essentiels : - La démarche de Montesquieu, dans ce qui est une apparence de plaidoyer - Le style adapté par Montesquieu. [...]
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