Dans ce corpus, deux genres se font face. En effet, les textes de Montesquieu et Condorcet sont semblables ; et ce sont leurs titres qui l'indiquent. Les formulations "De l'esclavage" ou "Réflexions sur" ne peuvent que l'affirmer car ces textes vont mener à l'expression d'opinions ("si j'avais à soutenir le droit" ligne 1, texte 1 ; "mais nous observons" ligne 5, texte 3, "en supposant qu'on sauve" ligne 16, texte 3). Les deux auteurs développeront ces idées dans un contexte généralisé ("les peuples d'Europe" ligne 3 ou encore "les nègres" ligne 1 ; "les esclaves des Nègres" ligne 1, "les Africains" ligne 7, texte 2) alors que le texte de Voltaire met en scène une situation particulière entre Cacambo, Candide et Pangloss dans un cadre dépaysant ("côte de Guinée" ligne 10, "en hollandais" ligne 3). Voltaire va, contrairement à Montesquieu et Condorcet, livrer une morale en montrant qu'il ne faut pas toujours être optimiste (...)
[...] SUJET TYPE BAC Argumenter, convaincre, persuader Texte 1 : Montesquieu - De L'Esprit des lois De l'esclavage des Nègres XV-5. (1748) Texte 2 : Voltaire - "Le nègre de Surinam", Candide Chap. XIX (1759) Texte 3 : Condorcet - Réflexions sur l'esclavage des nègres QUESTION SUR CORPUS Le corpus proposé à notre étude est un ensemble de trois textes. Le premier en 1748 est un texte issu du chapitre 5 du quinzième livre De l'esprit des lois s'intitulant De l'esclavage des nègres Le deuxième est un extrait du chapitre 19 de Candide écrit par Voltaire en 1759 ayant pour nom Le nègre de Surinam Le troisième est un passage de Réflexions sur l'esclavage des nègres écrit par Condorcet en 1781. [...]
[...] Cela montre le problème de la condition des nègres, chose que Voltaire fait différemment avec son unique nègre ; Cacambo. Enfin, Montesquieu, dans son essai, fait part de son jugement personnel par des temps comme le conditionnel si j'avais et le présent de vérité générale on peut juger ; alors que Voltaire, lui, utilise le présent de narration me disent ou encore le passé simple ils rencontrèrent dans son conte philosophique. Condorcet attache une grande importance aux opinions en supposant si nous n'allions pas et utilise un pronom impersonnel en pour montrer la généralité de ses propos. [...]
[...] Par leur genre, les thèses de chaque auteur révèlent des différences. Par son irone, Montesquieu montre que l'esclavage est indispensable aux Européens. Ces esclaves servent à favoriser l'économie et la domination du peuple blanc Ainsi, l'auteur exprime la supériorité de la religion chrétienne en montrant qu'en Europe la population n'est pas capable ou ne veut pas se remettre en cause. Condorcet va ainsi compléter cette image en montrant que l'esclavage est un acte horrible et non pas d'altruisme. Il défend lui aussi la condition des Nègres en montrant que si une personne acquiert des droits sur un autre, l'esclavage est inévitable. [...]
[...] Contrairement aux idées reçues, l'asservissement des nègres en Europe est selon Condorcet la cause des malheurs en Afrique. Ces idées générales sont reprises par Voltaire qui avec sa morale montre qu'il ne faut pas faire preuve d'optimisme car tout le monde ne nait pas forcement libre et égal en droit par rapport à une autre personne, même s'ils prétendent être identiques. Nous pouvons par conséquent se demander quel est le genre idéal pour développer une thèse sur un thème particulier. [...]
[...] Ainsi, ce point diffère des deux essais pour donner une valeur de témoignage à ce récit et opposer trois personnes quand Montesquieu donne une thèse tout comme Condorcet basée sur une généralité. Si ces textes ont un thème commun, leurs thèses sont au finale amenées de manières différentes ; par le raisonnement et par la narration. En conclusion, Voltaire, du fait de sa philosophie, nous entraine dans l'apologue et même dans le conte, que l'on peut opposer aux réflexions et donc à l'essai ; tout comme Montesquieu. [...]
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