Entre-deux-guerres, 1919-1939, nouveau climat littéraire, modernisme, actualité, problèmes éternels
Modernisme, actualité, qui marquent si fortement la production immédiatement contemporaine, ont surgi, à la génération précédente, d'un climat littéraire qui, malgré des forces contraires, leur a été très favorable.
On peut définir le modernisme par le goût de l'insolite. Les influences étrangères, la découverte de la psychanalyse de Freud l'ont orienté. Après la brève flambée du dadaïsme de Tristan Tzara, le surréalisme fait beaucoup parler de lui; désespérés, anarchistes, ses fondateurs (André Breton : Manifestes du surréalisme) refusent toute contrainte, en particulier celle de la raison : l'activité poétique a pour tâche l'exploration de l'inconscient, la transcription des rêves, des hallucinations, grâce à « l'écriture automatique ».
[...] Mais le modernisme déborde considérablement le cadre flou du surréalisme : on le retrouve tout aussi bien dans l'éblouissant mélange de couleurs et de tons du grand drame de Claudel, Le Soulier de salin (1929), dans la violence des romans atroces de Céline (Voyage au bout de la nuit, 1932), dans le vocabulaire somptueux des premiers recueils de Saint-John Perse (Anabase, 1924). Le public est souvent resté réticent devant cette nouveauté, et même un écrivain comme Claudel a eu du mal à s'imposer. L'actualité Des problèmes cruciaux se posent à l'homme de cette période. Tantôt la littérature cherche à les lui faire approfondir, tantôt, au contraire, à les lui faire oublier. A. [...]
[...] André Gide, après un enthousiasme passager pour le communisme stalinien, revient amèrement déçu d'un voyage en URSS (1936). Malraux participe à l'action révolutionnaire du Jeune-Annam et des communistes chinois, à la lutte contre le fascisme, à la révolution des républicains espagnols. Certains écrivains, par un effort volontaire de lucidité, s'interrogent sur la valeur de nos civilisations face aux grands cataclysmes mondiaux (Valéry). D'autres, dépassant cette étape, prônent l'héroïsme combatif, tels Malraux ou Saint-Exupéry, qui a sublimé l'action victorieuse des faiblesses de l'homme, le sacrifice à la mission confiée, le sens de la solidarité humaine. [...]
[...] Le problème de l'enfant et des rapports avec les parents: Génitrix de Mauriac, Mont-Cinère de Julien Green (1900-1998) L'amour (sa naissance, les difficultés du couple chez Colette; le sacrifice de l'amour humain à Dieu chez Claudel, etc.) Le problème de Dieu (Mauriac) et du prêtre (Bernanos) Les faiblesses de l'homme (Duhamel, Vie et aventures de Salavin) L'exploration du moi : analyse de la vie intérieure dans sa complexité chez Proust ou Gide ; pathétique effort de la conscience chez Valéry, allant jusqu'à l'élucidation de l'acte poétique par le poète. Il est sans doute trop tôt pour faire un bilan de la littérature de cette période. On est en droit de se demander, néanmoins, si les plus grandes œuvres qu'elle a produites ne sont pas celles qui, par-delà les problèmes d'actualité et le désir de nouveauté, ont su retrouver et repenser les grands problèmes de l'homme de tous les temps. [...]
[...] Prise de conscience des grands problèmes 1. La guerre : l'effroyable tuerie de 1914-1918 a laissé le souvenir d'un cauchemar et inspire de nombreux écrivains : la fin des Thibault, le grand cycle romanesque de Roger Martin du Gard ; Le Feu de Henri Barbusse (1873- 1935) ; la Vie des martyrs de Georges Duhamel, etc. L'euphorie de l'après-guerre fait place bientôt à l'angoisse devant la montée des périls accumulés par la progression du fascisme et du nazisme (1933 : prise de pouvoir de Hitler). [...]
[...] L'entre-deux-guerres (1919-1939) : Un nouveau climat littéraire Modernisme, actualité, qui marquent si fortement la production immédiatement contemporaine, ont surgi, à la génération précédente, d'un climat littéraire qui, malgré des forces contraires, leur a été très favorable. Le modernisme On peut définir le modernisme par le goût de l'insolite. Les influences étrangères, la découverte de la psychanalyse de Freud l'ont orienté. Après la brève flambée du dadaïsme de Tristan Tzara, le surréalisme fait beaucoup parler de lui; désespérés, anarchistes, ses fondateurs (André Breton : Manifestes du surréalisme) refusent toute contrainte, en particulier celle de la raison : l'activité poétique a pour tâche l'exploration de l'inconscient, la transcription des rêves, des hallucinations, grâce à l'écriture automatique Quelques œuvres seulement ont illustré véritablement cette doctrine (André Breton : Nadja, 1928). [...]
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