Charles BAUDELAIRE, poète symboliste du XIXème siècle est le premier des grands « poètes maudits ». Ce n'est qu'en 1861, grâce à la deuxième édition des
[...] A la suite de la lecture du sonnet, nous pouvons nous poser une question : en quoi l'Ennemi est-il un poème original? Pour répondre à cette question, nous allons dans un premier temps analyser la vie du poète symbolisée par l'espace du jardin, dans un second temps, comprendre pourquoi le temps est défini comme Ennemi du poète, et pour terminer, le salut possible. ~ Dans ce sonnet, Baudelaire utilise le registre lyrique. Nous le voyons grâce à l'emploi de la première personne du singulier : ma jeunesse (vers mon jardin (vers j'ai touché (vers je rêve (vers 9). [...]
[...] Dans le deuxième tercet, le Temps est assimilé à un monstre, à un vampire qui nous mange la vie (vers 12) et nous ronge le coeur (vers 13). L'expression obscur Ennemi (vers 13) montre le fait que le Temps est invisible et que son action sur l'homme est, elle aussi, invisible. En outre, le Temps sera toujours plus fort : il croît (vers 14) et il fortifie (vers 14) car il s'amplifie alors que l'homme ne cessera de s'affaiblir jusqu'à ce que le Temps l'emporte et emmène avec lui toute lueur d'espoir sang que nous perdons (vers 14)). [...]
[...] D'une part, la renaissance de la nature avec l'expression fleurs nouvelles (vers 9). D'autre part, l'enchaînement des symboles (saisons = représentation symbolique des étapes de la vie) conduit à considérer les fleurs nouvelles (vers comme le printemps des idées, c'est à dire un renouvellement de l'inspiration après une purification qui s'apparente à un rite. Deux sens peuvent être donnés à l'expression mystique aliment (vers 11). Le mystique aliment (vers 11) prend une valeur religieuse (eucharistie : ostie), les fleurs nouvelles qu'[il] rêve (vers sont les poèmes qu'il voudrait écrire et le nom fleurs fait penser au nom de son recueil Les Fleurs du mal ~ Ennemi est un poème révélateur du spleen Baudelairien. [...]
[...] Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte ! Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau, Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ! L'art permet d'opposer la résistance de l'intelligence à la force destructrice de la nature. Tous les poètes, de Ronsard à Baudelaire, ont bien cherché à atteindre l'éternité par leur œuvre. [...]
[...] L'expression un tel ravage (vers renvoie à l'impuissance du poète à écrire des poèmes, si bien qu'il ne reste que peu de fruits vermeils (vers autrement dit, de poèmes dans [son] jardin (vers c'est-à- dire son âme de poète. Baudelaire nous donne ici une image très négative du temps qui a détruit toute sa production (poèmes). Ensuite, dans la deuxième strophe, le poète évoque son manque d'inspiration dû au ravage (vers de son passé. L'image du jardin est prolongée et aggravée comme nous le montre l'expression terres inondées (vers 7). [...]
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