Fiche de lecture de l'ouvrage Les enfants sauvages, mythe et réalité de Lucien Malson.
Dans ce livre, Malson aborde le problème de l'existence ou non d'une nature humaine. Ce débat engendre depuis longtemps de nombreux désaccords entre philosophes, anthropologues ou encore sociologues. Le rejet par Malson de l'existence d'une nature humaine a suscité de nombreuses critiques, Malson a fait reconnaître à l'homme qu'il ne nait pas exceptionnel mais qu'il le devient.
[...] En effet selon la Bible l'être humain est déjà fini à sa naissance car Dieu ne peut pas créer de créature imparfaite qui devrait s'auto développer. Dieu est infaillible, il a crée l'homme à son image c'est-à-dire la perfection et l'homme n'est sur Terre que pour réparer l'outrage du pêché originel. Il ne se peut pas que l'homme soit dénudé de capacité à sa naissance car il est l'œuvre de Dieu. Cette thèse est en opposition avec celle de Malson car elle prône clairement l'idée d'une nature humaine, nature crée par Dieu. [...]
[...] Il n'aura pas capitalisé son acquis de la dernière fois du fait qu'il se pense dans le monde et non face au monde mais aussi car il n'existe pas de temporalité chez les animaux à l'inverse de l'homme, ce qui lui permet de capitalisé ses acquis et de les ranger dans ce que l'on peut appeler l'expérience. Ensuite, Malson ajoute à ces dénominateurs communs la thèse de Lévi- Strauss selon laquelle trois attitudes affectives sont présentes en l'homme. On distingue parmi elles : _La réaction contre l'injustice qui pousse l'homme à instaurer des rites, des coutumes, des règles. _L'envie de contact les plus équitables possibles. _La pratique du don dans laquelle autrui devient un partenaire. [...]
[...] C'est cette théorie longtemps adoptée par les européens et qui a en quelque sorte justifié la colonisation que démonte Malson. En effet, les européens en étant en accord avec cette théorie ont prétendu faire comme ce qui était un devoir et éduquer les civilisations dites primitives qu'ils ont rencontré. Cependant selon Malson, si les différents peuples suivent un même mouvement civilisationnel, il serait alors possible de trouver plusieurs aspects communs entre ces sociétés. Or il nous dit que l'anthropologie culturaliste américaine a démontré au fil des études qu'il existait une infinie diversité de façons de voir le monde, de se comporter, de vivre en société. [...]
[...] Ces observations nous montrent aussi que la condition à la réalisation d'un homme est la société. Cette distinction entre capacités naturelles ou acquises nous montre bien dans quelle démarche s'inscrit l'auteur. En effet, Malson démonte toute possibilité de capacités naturelles chez l'homme et y ajoute une nuance en disant que l'homme en société est presque condamné à développer son intelligence, d'où pourrait venir cette difficulté à admettre cette thèse au départ, celle d'un homme qui à son état le plus neuf n'est rien que des virtualités aussi légères qu'une transparente vapeur C'est son étude des enfants sauvages qui lui a permis d'arriver à de tels résultats d'où l'ajout du cas le plus célèbre d'enfant sauvage, celui de Victor de l'Aveyron et du rapport du Dr Itard dans son ouvrage. [...]
[...] Ce débat engendre depuis longtemps de nombreux désaccords entre philosophes, anthropologues ou encore sociologues. Le rejet par Malson de l'existence d'une nature humaine a suscité de nombreuses critiques, Malson a fait reconnaître à l'homme qu'il ne nait pas exceptionnel mais qu'il le devient. Développement : Selon Malson, l'homme n'a pas de nature mais il est un produit de son environnement. Il ne nait pas homme mais le devient et ce grâce à l'héritage culturel que peut lui transmettre son milieu social, Selon Malson encore, l'homme n'a aucune hérédité psychologique ni physiologique, il n'est que le résultat d'une vie en société. [...]
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