Depuis, de nombreux écrivains ont tenté de mieux se connaître en racontant leur vie.
Mais Jean-Jacques Rousseau est le premier en 1756 à introduire dans le récit de vie, les
[...] Cette période est souvent idéalisé et opposée au présent, connoté plus négativement : l'enfance est le temps de l'insouciance et du rêve. Ainsi en 1964, Sartre dans Les mots, veut montrer comment l'enfant qu'il était se berçait d'illusions sur la vie, la société et la littérature. L'enfance a l'intensité caractéristique de ce qui est perdu, elle symbolise l'authenticité et les vraies valeurs .Certains auteurs éprouvent le besoin de retourner aux valeurs d'antan, pas si désuètes qu'il n'y paraît. C'est le cas d'Annie Ernaux qui dans La place, oppose la futilité du milieu bourgeois à la simplicité et à la sincérité du milieu modeste ouvrier de son enfance. [...]
[...] L'auteur se sert de cette naïveté pour donner une explication à ses actes .Il fait appel à la sympathie du lecteur qui, lui aussi a été un enfant. Dans les Confessions, Rousseau fait d'ailleurs directement appel à la sympathie du lecteur Lecteurs pitoyable partagez mon affection Bien plus qu'un simple quête du bonheur perdu, le souvenir d'enfance est un véritable retour aux origines .C'est la clé de la connaissance de soi. Les auteurs s'en servent pour trouver une explication à leur personnalité. Mais l'auteur se sert aussi de ses souvenirs d'enfance pour s'attirer la sympathie du lecteur et ainsi trouver des excuses à ses fautes. [...]
[...] Il serait intéressant de se demander quelle est la fonction du souvenir d'enfance dans le récit d'une vie. Il faudrait pour cela déterminer l'impact de l'enfance dans l'élaboration d'une personnalité. Dans cet objectif, nous parlerons d'abord de la quête du bonheur perdu, puis nous verrons en quoi la période de l'enfance est prédominante dans la création d'une personnalité et enfin nous verrons comment certains auteurs utilisent la période de l'enfance pour justifier ou atténuer leurs fautes. Depuis Les Confessions de Rousseau, la période de l'enfance est le premier grand moment narratif de l'autobiographie. [...]
[...] Selon lui, les souvenirs d'enfance ne sont que des fantasmes sur lesquels se base l'individu pour construire sa personnalité. L'enfance est donc, la période la plus importante dans l'élaboration de la personnalité. En effet, durant cette période la société a une emprise importante sur l'enfant qui va être influencé par sa classe sociale et le contexte politique de son époque. Ainsi Jean-Jacques Rousseau, affirme que les rapports de force d'adulte à enfant ont une influence négative sur ces derniers, car, en supprimant la notion d'autorité morale, ils incitent à mal faire. [...]
[...] En effet, l'insouciance du jeune âge est souvent présentée comme une excuse : l'enfant n'a pas vraiment conscience de ses actes, il est naïf. Dans le récit du vol des pommes Rousseau va même jusqu'à renverser les torts : du fait de son insouciance, l'enfant n'est plus coupable du vol mais victime de l'autorité du maître. La période de l'enfance peut aussi servir à humaniser une personne, à donner une explication à ses actes. En 1952, Robert Merle va jusqu'à inventer l'enfance de Rudolf Hoess, directeur SS d'un camp de la mort, dans son livre La Mort est mon métier. [...]
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