Commentaire composé du célèbre poème surréaliste "La courbe de tes yeux" de Paul Eluard. Le commentaire est complet, et divisé en trois grandes parties auxquelles viennent s'ajouter une introduction et une conclusion. On trouve aussi dans ce document le texte du poème étudié, ainsi que des notes explicatives concernant quelques figures de style.
[...] La richesse et la complexité des métaphores Ce poème est un éloge, Eluard y célèbre la femme aimée, et pour cela on assiste à une métaphorisation des yeux. Eluard utilise la synecdoque (Nb : Figure de rhétorique qui consiste à prendre le plus pour le moins, la matière pour l'objet, l'espèce pour le genre, la partie pour le tout, le singulier pour le pluriel . ou inversement - ex. : les mortels pour les hommes; un fer pour une épée; l'ennemi pour les ennemis, une voile pour un navire, etc.), ici les yeux sont la représentation de la femme aimée. [...]
[...] On le remarque à travers les vers 6 et 7 où la ressemblance sonore est grande entre feuilles et parfumées ainsi qu'entre rosée et roseau On a un son doux, et cette douce sonorité est appuyée par une régularité rythmique. Au vers 2 : un rond de danse de et de douceur il est d'ailleurs question de danse. On trouve aussi dans ce poème des allitérations en l et en r (vers 3 et 8 par exemple). Ainsi Eluard nous illustre bien sa volonté de musicalité et de douceur. [...]
[...] Conclusion : Ce poème n'a pas fini de passionner des générations car sa dimension très ouverte marque l'appartenance d'Eluard au mouvement surréaliste. La construction anarchique du poème crée un halo, un flou global. C'est dont un poème qui sollicite le lecteur et son imagination, celui-ci est invité à devenir le co-auteur. Mais Eluard a toutefois écrit un poème qui s'apparente au traditionnel blason. C'est cette fusion et cet équilibre entre blason et déconstruction des surréalistes qui fait de ce poème une œuvre remarquable. [...]
[...] Commentaire composé : Eluard, poète de la première moitié du XXème siècle a été l'un des piliers du surréalisme. Il s'intéresse à l'imaginaire, au rêve et à l'inconscient dans les années 1920. Après une crise existentielle, il publie son premier recueil en 1926 qui sera le plus important : Capitale de la douleur. Ce recueil est dédié à sa muse : Gala. Le poème la courbe de tes yeux est l'avant dernier du recueil il est sous le signe de la joie d'aimer et du partage amoureux. [...]
[...] Eluard donne une dimension maternelle à la femme qu'il aime. Il assume ses faiblesses et sa fragilité. Au travers de la paille des astres on croise un autre domaine : La luminosité, un topos (lieu commun) en poésie. Les yeux éclairent et donnent un sens à la vie du poète. Les termes feuilles de jour aurore lumière rosée astre sont des images mentales de la luminosité et de la perfection de la courbe. Mais les nombreuses métaphores ne se contentent pas d'évoquer la courbe et la luminosité, elles élèvent la femme au niveau du cosmos. [...]
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