"Comme deux gouttes d'eau" est un recueil de poésies de Paul Éluard publié en 1933. Le poème en question peut être entendu à certains égards comme un écho, - une allusion - au "Bateau ivre" de Rimbaud. Nous pensons à l'usage du passé composé au début du texte, par exemple, comme un temps de l'accompli, un espace texte où l'auteur dresse un bilan de sa vie, avec des accents dramatiques, ainsi qu'à la dialectique tendue, entre le passé et le présent, l'enfance et l'âge adulte, du narrateur (...)
[...] Enfin, tout en suivant l'ordre du texte nous arrivons à l'image de la main est chère à Paul Eluard. Ici, Sa main tendue vers moi Se reflète dans la mienne est une image métaphorique de la réciprocité de l'amour. Cette main tendue et qui se reflète dans celle de l'autre est comme un miroir de l'être aimé, mettant en abyme les individualités offrant ainsi un champ presque infini aux intériorités en question. Oui j'ai tout espéré et j'ai désespéré de tout est une construction antithétique, donc macrostructurale, du point de vue du sens. [...]
[...] Paul Eluard, Comme deux gouttes d'eau QUESTION Vous étudierez les figures dans ce texte Comme deux gouttes d'eau est un recueil de poésies de Paul Éluard et publié en 1933. Le poème en question peut être entendu à certains égards comme un écho, -une allusion- au Bateau ivre de Rimbaud. Nous pensons à l'usage du passé composé au début du texte, par exemple, comme un temps de l'accompli, un espace texte où l'auteur dresse un bilan de sa vie, avec des accents dramatiques, ainsi qu'à la dialectique tendue, entre le passé et le présent, l'enfance et l'âge adulte, du narrateur. [...]
[...] Ceci est dû aux nombreuses rimes, présentes parfois dans la cellule même du vers, aux assonances et aux allitérations présentes tout au long du texte. Nous pouvons être sensibles par exemple à une allitération en d dans le premier vers. A une assonance en i à l'enjambement du deuxième et du troisième vers, dans le troisième vers même, et qui se poursuit comme un écho, dans le reste du texte fatigue chimère nuits suis île etc. Nous entendons aussi l'harmonie de nombreuses fin de vers qui se répondent, par rimes, allitérations ou assonances. [...]
[...] Nous avons l'impression d'entendre une réduplication sonore : Mon nom mon nom[ avec l'ajout de da la sonorité bre sourde, obscure et angoissante. Aussi, l'absence de la conjonction de coordination et donne une impression d'accumulation, de rapidité et de tension, entretenu par la fin de la phrase qui donne à voir un narrateur cerné par lui-même, son identité passée, présente, rêvée, détruite Angoisse, entretenue, voire renforcée par le terme connoté des loups qui fait écho à la crainte, à quelque chose à fuir. Ou comme un hurlement d'identité. [...]
[...] C'est d'ailleurs sur l'antithèse qu'est construit la majeure partie du poème, comme-ci celle-ci donnait à entendre la déchirure, l'égarement du narrateur dans la recherche d'une identité, d'une harmonie. Mes jeux à la fatigue opposent jeux vivants, ramenant au domaine de l'enfance, à fatigue sinistre, qui fait penser à la vieillesse, à la mort. Il en ai de même pour Je dis bonjour en souriant dont le paradoxe est de dire sans dire, de signifier par un sourire. Ainsi que pour On ne pense pas à l'ignorance Et l'ignorance règne dont la construction est d'abord, en apparence, paradoxale. Comment penser à l'ignorance ? [...]
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