Éloge de la désobéissance

Résumé du document

Fiche de lecture sur oeuvre de Brauman et Sivan: l''Éloge de la désobéissance' (7 pages)





« Éloge de la désobéissance » a été co-écrit par Rony BRAUMAN et Eyal SIVAN, qui sont tous deux co-réalisateurs du Documentaire « Un spécialiste » à propos du procès d'Adolf EICHMANN à Jérusalem en 1961. Rony BRAUMAN est un médecin français né en 1950 à Jérusalem Ouest (c'est-à-dire en Israël) ayant un doctorat en médecine tropicale et épidémiologie, il fut médecin humanitaire et devint coordinateur à Médecins Sans Frontières (MSF). Président de MSF de 1982 à 1994, il cofonde Liberté Sans Frontières (LSF), une organisation impliquée dans la question du sousdéveloppement. De 1994 à 1997 il enseigne à Sciences-po Paris et reste directeur des recherches à MSF, en 1997 il reçoit le prix Henry Dunant en retour de ses actions pour la dignité humaine1. Il est co-réalisateur avec le cinéaste Eyal SIVAN d'un Documentaire sur le procès d'Adolf EICHMANN : « Un spécialiste ». Eyal SIVAN est un cinéaste israélien né en 1964 à Haïfa au nord d'Israël, il grandit à Jérusalem et quitte Israël pour la France en 1985. Son Documentaire « Un spécialiste » montre comme SIVAN s'intéresse à l'utilisation politique de la mémoire d'Israël, la désobéissance civile ainsi que l'instrumentalisation du génocide et sa représentation.





I) Les auteurs

II) Synthèse

III) Commentaire

Extraits

[...] Mais la Realpolitik des conseils basé sur les faux semblants en fit de précieux auxiliaires du programme d'extermination mais mieux valait se consacrer à la préservation apaisante d'un semblant de vie réglée et se résoudre, le cœur lourd, à choisir pour les nazis ceux qui allaient être sacrifiés. Ce qui revient à dire que l'ordre, n'importe quel ordre, vaut mieux que le chaos. Toutes les citations sont tirées du livre Éloge de la désobéissance Rony Brauman / Eyal Sivan pages 55 à 89 Le livre comporte également un quatrième chapitre intitulé Vérité et montage dans lequel les auteurs, tous deux réalisateurs du film Un spécialiste expliquent comment il fut dur d'avoir un film de deux heures avec le procès Eichmann qui a été entièrement filmé. [...]

[...] Les cassettes sont désordonnées et incomplètes, sans ordre chronologique ni référence Trois cent cinquante heures de vidéo peut sembler long mais la raison principale est que le procès du être traduit en direct en hébreu, allemand et français principalement, mais aussi en hongrois, polonais, etc Les auteurs expliquent que le fait de montrer Eichmann à l'écran pourrait lui attirer la sympathie des spectateurs, par le fait que l'on comprend qu'Eichmann es avant tout un employé et un homme mais c'est précisément sur ce sentiment de familiarité que nous avons voulu nous appuyer La référence à la Shoah est omniprésente dans l'opinion occidentale, c'est ainsi que nul ne peut aujourd'hui regarder Eichmann s'exprimer sans avoir en tête la terreur dont il fut l'un des acteurs centraux L'identification au personnage principal (par son vocabulaire de bureau ndlr) peut sans doute frôler la compréhension, mais c'est alors la peur qui surgit de ce rapprochement, et non l'indulgence. III) Commentaire La question de la désobéissance est, pour ma part, une des questions les plus importantes de l'ouvrage. Comment pouvoir juger un homme qui n'a fait que ce que l'amont lui ordonnait de faire ? Si ce n'était pas Adolf Eichmann qui était à la tête de la logistique de la solution finale, un autre allemand SS l'aurait fait. Comment pouvoir juger les actes d'Eichmann, et avec lui ceux des conseils juifs, des collaborateurs et des kapos ? [...]

[...] De 1994 à 1997 il enseigne à Sciences-po Paris et reste directeur des recherches à MSF, en 1997 il reçoit le prix Henry Dunant en retour de ses actions pour la dignité humaine1. Il est co-réalisateur avec le cinéaste Eyal SIVAN d'un documentaire sur le procès d'Adolf EICHMANN : Un spécialiste Eyal SIVAN est un cinéaste israélien né en 1964 à Haïfa au nord d'Israël, il grandit à Jérusalem et quitte Israël pour la France en 1985. Son documentaire Un spécialiste montre comme SIVAN s'intéresse à l'utilisation politique de la mémoire d'Israël, la désobéissance civile ainsi que l'instrumentalisation du génocide et sa représentation. [...]

[...] En effet, à l'aube du procès, Israël a déclaré son indépendance depuis à peine 13 ans, et le pays n'est pas encore très stable. Avec l'immigration des juifs venus de par le monde, le pays n'est pas réellement uni. Le peuple juif ayant été divisé et dispersé pendant son histoire, les résidents d'Israël n'ont pas tous le même passé, et la cohabitation est difficile. Israël rencontre des problèmes d'émancipation nationale, et la perpétuation du souvenir des morts est mise en édification patriotique On y rencontre également des problèmes avec les palestiniens, le livre parle de l'effacement d'une mémoire par une autre avec la construction de nouvelles villes israéliennes sur d'anciennes ruines de village palestinien. [...]

[...] Il est loué par son sens de la méthode et son amour des formulaires et du travail bien fait. À aucun moment le thème de la solution finale et de l'extermination des juifs d'Europe n'est mentionné, l'auteur veut à montrer Eichmann comme il aurait pu être tout simplement dans le cadre d'une entreprise et non pas dans une industrie du massacre. Dans ce début de chapitre, Eichmann est décrit comme un employé ayant vite monté en grade fonction de direction logistique et opérationnelle à l'échelle européenne à 32 ans), faisant bien son travail et dont l'initiative se borne aux instructions de ses supérieurs On a confié à cet employé du matériel biologique qui une fois livré était soumis à un traitement spécial qu'il n'approuvait pas À la fin du troisième paragraphe l'auteur rappel enfin qu' Eichmann était en réalité un logisticien SS et le spécialiste de la question juive Dans ce chapitre, l'auteur revient sur le film et parle de la légitimité du livre, en supplément au film Dans le second chapitre Les fonctionnaires de la mémoire l'auteur revient sur le contexte du procès Eichmann en Israël et sa perception de la part de l'Etat. [...]