Etude littéraire de l'Elégie I de Louise Labé, poète du XVIème siècle. Cette étude, validée par un professeur d'université, se présente sous la forme d'une analyse littéraire entièrement rédigée. Ce travail est idéal comme modèle d'étude littéraire correspondant à l'épreuve orale des concours de recrutement de professeurs de Lettres.
[...] Son asservissement d'amoureuse est nourri par les motifs pétrarquistes des vers 35-36 ; Motif pétrarquiste de l'amour qui entraîne pleurs, soupirs et prières ; au passé, elle rend compte de sa captivité d'amoureuse, endurée comme une maladie aiguë et brutale ; aiguë [...]
[...] Il frappe d'inertie celle qui est atteinte de sa puissance. Au début de l'E, la locutrice décrit son impuissance à réagir. Elle reconnaît qua sa résistance a été anéantie et qu'elle succombe. Je m'aperçus que soudain v.37-38. La violence de l'assaut est rendue par l'adverbe soudain me vint prendre la montre comme objet, soumise à la volonté de l'assaillant ; et le verbe percer au V.39. Elle demeure captive puisque V.40 le temps ne l'a pas libérée de cet asservissement moral. [...]
[...] tel est employé à 3 reprises. clôture sur un indéfini à valeur universelle ; Conclusion intermédiaire : l'observation de cette structure dénote d'une part une grande souplesse et amplitude de la chronologie non linéaire dont se joue Louise Labé qui même présent et passé, ainsi que le futur dans le discours. En effet, L'ELÉGIE I se construit d'un autrefois à un maintenant, mais évoque aussi l'avenir proche ou non, pour rebondir dans un passé mythique et revenir à un passé proche qu'illustre le dernier épisode. [...]
[...] Discours adressé aux femmes, basé d'abord sur la compassion, l'échange, la réciprocité. avec moi soupirez femmes compatissez de mes malheurs car, peut-être, rendu par le possible placé à l'amorce du vers 45, donné comme éventuel le fait qu'un jour (situé dans un avenir non défini) la poétesse agira de même. La poétesse propose une solution qu'elle a appliquée à elle- même ; A vos travaus et peines raconter Elle incite donc comme elle l'avait fait auparavant dans l'épître dédicatoire les femmes à écrire leur chagrin plutôt que perdre leur temps dans une activité stérile rendue par l'adverbe vainement (V.48) Surtout insiste la poétesse : qu'aucune d'entre vous ne se croie à l'abri de la puissance de Amour ce qui a été montré en partie II Discours féminin aussi et surtout parce qu'il s'intéresse essentiellement aux femmes ; l'amant est exclu de l'E. [...]
[...] Étude littéraire ÉLÉGIE I in Œuvres Complètes de Louise Labé. INTRODUCTION : Comment ne pas être sensible à cette voix singulière qui s'affirme dans cette première Élégie ? Voix de femme d'abord, mais aussi, et surtout de voix de poétesse revendiquée par celle qui dit je En effet, c'est bien une femme qui rend compte ici de son expérience malheureuse d'amante, mais c'est aussi une femme qui s'adresse à d'autres femmes, à ses contemporaines, à ses lectrices, ses narrataires. Cependant, son écriture vise un lectorat beaucoup plus large ; cette ambition se perçoit à travers la portée généralisante de l'énonciation parfois sentencieuse. [...]
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