Cours de littérature consacré à l'acte II, scène 9 d'"Electre" (Giraudoux). Analyse du crime de Clytemnestre et d'Egisthe son amant.
[...] Un double crime horrible A. L'agonie de Clytemnestre Clytemnestre a été saigné comme une bête, le mot saigné a été employée trois fois. En mourant elle gène Egisthe car elle se cramponne à lui. Ensuite c'est le mendiant qui parle de cette mort de façon ironique et cruelle dans la vie de se tenir un peu debout Il y a deux sens, premièrement le sens propre, c'est-à-dire qu'elle est blésée donc elle en peut pas se tenir toute seule et au sens figuré où pouvoir se tenir debout signifie être digne, même à sa mort, elle ne pas se tenir droite, être digne. [...]
[...] Le mendiant se substitue aux spectateurs cultivés qui connaissent la fin inéluctable d'Egisthe et de Clytemnestre, mais dans la pièce le meurtre n'a pas encore eu lieu Conclusion Cet extrait est intéressant au moins à double titre, tout d'abord avec la réhabilitation d'Égisthe dans la grandeur, par ailleurs le rôle du mendiant qui équivaut à celui d'un grand raconteur équivalent du coryphée (le chef de cœur) dans la tragédie grecs Electre-Giraudoux : Acte II, scène 10 L'épilogue Situation de la scène Oreste vient de tuer Clytemnestre, sa mère et Egisthe. Agamemnon est bel et bien vengé. Cependant cette vengeance a empêché Egisthe de faire face aux envahisseurs. [...]
[...] Sa pureté, son innocence, ne permettent pas de la condamner même si l'idée de la justice intégrale, la diké est très dure à appliquer. Conclusion Cette conclusion est fidèle à celle de la légende : Agamemnon est vengé. Dans le contexte historique de l'année 1937, l'interrogation que pose la conclusion parait tout à fait d'actualité. Giraudoux, germaniste voit avec inquiétude la montée du l'hitlérisme, doit-on accepter les compromis pour sauver la paix ou doit-on rechercher la justice et donc en l'occurrence, empêcher l'hégémonie allemande ? [...]
[...] Il y a la position centrale de il lutta cela montre se combativité et son courage. On relève aussi des termes appartenant au champ lexical de la pureté : pure innocence ils s'opposent au champ lexical du crime : infâme criminel Égisthe doit subir sa destiné comme s'il se révèle être quelqu'un de courageux et de digne. La dédisions (se rendre) est marquée par le mais mais le lacet de sa cuirasse se prit dans une agrafe de Clytemnestre C'est la conséquence du crime d'Agamemnon mais aussi une répétition. [...]
[...] Les Euménides l'accablent de reproches. Elles incarnent en effet les remords de l'inconscience tu n'es plus rien ! Tu n'a plus rien ! (Symétrie de construction, jeu de mot sur les verbes être et avoir). Elles vont ensuite poursuivre Oreste (qui a commis un parricide [tué père et mère] et qui finira par être tué). Sur ce point, Giraudoux, s'écarte de la version des Anciens, puisqu'on sait que chez Eschyle, dans le troisième volet de L'Orestie, ce personnage était acquitté par l'aréopage. [...]
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