Commentaire dirigé sur le livre l'écriture ou la vie de Jorge Semprun. Niveau terminale S.
Remanié sept fois après Le grand voyage et Quel beau dimanche, L'écriture ou la vie est la troisième évocation de l'expérience des camps de concentration par Jorge Semprun et la plus saisissante. A l'inverse de Primo Lévi, il vécut la création de son ?uvre comme une souffrance totale c'est pourquoi il ne recréera la vérité de sa déportation que 47 ans plus tard.
[...] Sa vie d'étudiant à peine entamé, il s'engage politiquement; d'abord dans la Résistance puis au parti communiste espagnol. Arrêté par la Gestapo en septembre 1943, il est envoyé au camps de concentration de Buchenwald le 27 janvier 1944. Jorge Semprun rentre à Paris en avril 1945 après plus d'un an de détention. De retour à Madrid, il mène une vie parallèlement de militant et d'intellectuel. Les publications se succèdent, chaque livre raconte une parcelle de son existence; si bien que l'œuvre de Jorge Semprun est indissociable de sa vie. [...]
[...] Conclusion: Le devoir de mémoire: Ainsi nous venons d'étudier les différents problèmes abordés par l'auteur dans son livre L'écriture ou la vie. Après avoir lu d'autres livres de la littérature concentrationnaire tel que (met les livres que t'as lu Si c'est un homme de Primo Lévi, Journal d'Anne FRanck, Entre parenthèses de Gisèle Guillemot, un sac de bille de Joseph Joffo . ) je savais l'horreur des camps de concentration mais après avoir lu ce livre j'ai vivement ressentie l'impossibilité des déportés à évoquer ce qu'ils ont supportés. [...]
[...] Son livre lui permet d'élever un monument à la mémoire des déportés et de reconstruire son passé. L'écriture d'une autobiographie est déjà un travail très difficile à faire sur soi mais il l'est encore plus lorsque sa propre vie est lié à une page historique aussi importante. L'auteur doit sans cesse mettre sur papier ses sentiments, ses réflexions qui peuvent le submerger. Alors doit- on se taire pour mieux oublier, pour mieux vivre ou doit-on à tout prix décrire même le stade maximum de l'horreur avec des mots? [...]
[...] Il expose la lutte des hommes contre eux même, il écrit d'un coté les forces du Mal, de l'autre la fraternité qui lie les hommes entre eux. Il montre la grandeur de l'homme de savoir garder sa dignité dans les pires circonstances. C'est grâce à cette fraternité, cette persévérance dans le désir de résister que Jorge Semprun doit la vie. L'auteur montre au lecteur qu'on peut dépasser la barbarie par l'échange, le dialogue et la littérature. Enfin, Jorge Semprun aborde un sujet de taille, choisir entre l'écriture et la vie. [...]
[...] L'œuvre de Jorge Semprun peut ainsi se résumer en trois mots: L'ART CONTRE L'OUBLI. Développement: Problèmes évoqués par l'auteur: Tout d'abord, le premier problème rencontré par Jorge Semprun est de savoir comment faire un "bon témoignage". Dans ce livre, l'auteur à manifestement l'intention de montrer comment l'expérience concentrationnaire affecte tous les choix de la vie d'un survivant, il veut dépasser les schémas attendus quitte à surprendre voire choquer les lecteurs. En effet, Ecriture ou la vie n'est pas un simple témoignage, il se démarque des autres livres par ce fait: si on attend de cette œuvre de découvrir les conditions de vie des déportés, les thèmes récurrents de la littérature concentrationnaire (douche, rasage, découverte des block, repas, faim, maladie ) on fait fausse route. [...]
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