Le livre VII des Fables est le premier livre de la seconde partie du recueil, publiée par Jean de La Fontaine entre 1667 et 1693. Il contient des fables d'une inspiration différente des autres comme le dit l'avertissement : « J'ai jugé à propos de donner un air et un tour différent de celui que j'ai donné aux premières, tant à cause de la différence des sujets, que pour remplir de plus de variété mon Ouvrage ». Pourtant, on y retrouve une atmosphère et une écriture semblable, comme le montre le début de la fable 5 du livre XII : « Une jeune souris de peu d'expérience / Crut fléchir un vieux chat ».Dès lors, il faut se demander si le caractère anecdotique de la fable, l'utilisation des contrastes dans l'écriture et le caractère exemplaire des personnages ne sont pas une constante, présente aussi dans le livre dont il est question...
[...] L'écriture des Fables de La Fontaine Le livre VII des Fables est le premier livre de la seconde partie du recueil, publiée par Jean de La Fontaine entre 1667 et 1693. Il contient des fables d'une inspiration différente des autres comme le dit l'avertissement : J'ai jugé à propos de donner un air et un tour différent de celui que j'ai donné aux premières, tant à cause de la différence des sujets, que pour remplir de plus de variété mon Ouvrage Pourtant, on y retrouve une atmosphère et une écriture semblable, comme le montre le début de la fable 5 du livre XII : Une jeune souris de peu d'expérience / Crut fléchir un vieux chat ».Dès lors, il faut se demander si le caractère anecdotique de la fable, l'utilisation des contrastes dans l'écriture et le caractère exemplaire des personnages ne sont pas une constante, présente aussi dans le livre dont il est question. [...]
[...] Pour finir, elle dit : J'ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine. / ça, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine La scène, vite brossée, est drôle, et fonctionne en partie sous forme de discours direct et indirect. Ce procédé revient d'ailleurs dans plusieurs fables, comme La Laitière et le Pot au lait ou Le Curé et le Mort La fable fait donc toujours une large place à l'anecdote, récit ou saynète et les utilise pour donner une vivacité et un attrait supplémentaire à son projet. [...]
[...] En effet, les personnages et les situations sont croqués rapidement et de manière à exciter la curiosité. Le récit de l'aventure du héron en offre des exemples ; les deux premiers vers esquissent avec un minimum de moyens et un maximum d'effets la silhouette du personnage : Un jour, sur ses longs pieds, allait je ne sais où, / Le Héron au long bec emmanché d'un long cou Au cours de la narration, on retrouve la même vivacité piquante ; des vers 21 à 24, elle se manifeste dans l'ellipse temporelle entre deux moments très contrastés de la démarche du héron : Du goujon ! [...]
[...] Aussi Perrette, la laitière, est-elle un personnage unique de ce point de vue : Légère et court vêtue elle allait à grands pas ; / Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile, / Cotillon simple, et souliers plats En fait, les traits les plus importants de tous les personnages, sans exception, sont des traits moraux ; ainsi, la laitière est le personnage symbolique, non de la grâce de la jeunesse, mais de la capacité des hommes à battre la campagne à rêver à des châteaux en Espagne La particularité de l'écriture des Fables est donc aussi d'utiliser ces personnages pour symboliser des situations et des caractères humains, et permettre ainsi à la morale de ne pas être une simple répétition de l'anecdote. Ainsi relève-t-on les caractéristiques majeures de l'écriture des Fables dans ce simple récit narratif et léger, à première vue. Ses implications montrent également l'importance des contrastes et des symboles moraux dans le fonctionnement du texte. Il semble donc que l'on puisse, dans le microcosme de quelques vers, d'une fable, d'un livre, déceler des constantes de l'univers de Jean de La Fontaine, sans pour autant nier sa diversité et sa richesse. [...]
[...] [ ] L'ignorant le croit plat, j'épaissis sa rondeur ; / Je le rends immobile, et la terre chemine Le lien logique d'opposition, mais les jeux d'antithèse plat / rondeur immobile / chemine soulignent à la fois l'illusion des sens et la capacité de la raison à renverser les apparences : Mon âme en toute occasion / Développe le vrai caché sous l'apparence Un autre élément de contraste tient à la variété des vers et des types de texte employés. La majorité des fables fait en effet alterner vers courts et longs, octosyllabes et alexandrins par exemple au début de la fable 17, ou alexandrins, et heptasyllabes pour le discours de la queue du serpent, dans la fable 16. De plus les types de texte sont très variés : narratif, descriptif et argumentatif. La fable 17 en fournit l'exemple puisqu'elle débute par un exposé théorique, de nature argumentative. [...]
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