Ecrit d'invention, Dernier jour d'un condamné, lettre de Marie, peine de mort, justice meurtrière
Je me permets de vous écrire cette lettre afin d'exprimer ma rancœur envers vous, mais principalement pour vous faire part de mon avis sur cette société meurtrière dans laquelle nous vivons, cette société où la peine de mort fait paradoxalement partie des lois votées en France.
En effet, je voudrais vous exposer mes arguments afin de vous convaincre que cette peine capitale n'a pas sa place dans notre chère patrie qui revendique « la Liberté, l'Égalité et la Fraternité ». Cela fait maintenant dix longues années que je recherche votre identité afin de vous contacter et ce jour est enfin arrivé.
Tout d'abord, je me dois de vous rappeler ce moment de votre vie où vous étiez Président du tribunal dans lequel vous avez eu l'occasion de détruire des centaines voire des milliers, que sais-je, de familles. Une de ces familles était malheureusement la mienne. C'est pour cela que je peux ressentir la profonde peine qu'a dû traverser chaque famille ayant perdu un proche exécuté.
[...] C'est pour cela que je peux ressentir la profonde peine qu'a dû traverser chaque famille ayant perdu un proche Il y a vingt-deux ans de cela, vous avez condamné mon très cher père à mourir. C'est à ce moment précis que je suis donc devenue orpheline, alors âgée de trois ans seulement. J'ai dû grandir en l'absence d'une présence paternelle dont j'avais tant besoin. J'ai grandi en voyant tous les enfants être heureux avec leur deux parents, lorsque je n'en avais aucun. [...]
[...] J'ai passé mon entière enfance à penser ce à quoi ma vie aurait pu ressembler si mon père était toujours présent, à me torturer l'esprit. Puis-je encore appeler cela une enfance ? Une enfance plongée dans la solitude, dans le désespoir infini. Cet évènement me donne l'impression qu'il ne cessera de me briser le cœur et de me consumer petit à petit, jusqu'à me conduire à ma propre perte. Par votre faute, j'ai survécu mon entière vie sans ce soutien moral qu'aurait dû être mon défunt père. [...]
[...] Cette loi qui vous permet de choisir s'il faut ôter ou non sa vie à un individu. Pensez-vous sincèrement être un être à part pour posséder ce pouvoir ? Je ne pense pas que quiconque ne le soit. Ne trouvez-vous pas étrange ou curieux de tuer pour montrer qu'il ne faut pas tuer ? Je trouve personnellement cela entièrement et catégoriquement absurde et illogique. La loi devrait être un moyen de corriger les erreurs des individus égarés et non de les imiter. [...]
[...] Nous sommes maintenant au XIXème siècle, nous nous devons donc de changer les méthodes du passé et de changer la société d'aujourd'hui. Nous avons besoin d'une justice juste et non d'une justice meurtrière. Sur ces mots, je vous laisse méditer sur vos actions. C'est le moment, je pense, de corriger toutes vos erreurs passées, s'il vous reste cependant une conscience, et je vous en donne les raisons pertinentes à travers cette lettre. Marie. [...]
[...] La peine capitale n'est rien d'autre qu'une solution de facilité, et non la solution. Il est temps de changer la société pour un monde meilleur, d'où l'origine de cette J'étudie actuellement le droit dans le but ultime d'abolir cette loi et ce, le plus rapidement possible. Cependant, il me reste à me bâtir une notoriété, notoriété que vous possédez déjà. C'est pour cela que je vous demande de l'utiliser afin de mettre dans les esprits d'autrui la vérité derrière cette loi à bannir, source de souffrances morales pires que la mort. [...]
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