Écrire des Haïku, bref poème de tradition japonaise, Basho, relation avec la nature, émotion
Objectifs :
- démysthifier l'écriture
- développer la créativité
- stimuler le cerveau droit
- favoriser la concentration
- parvenir à une meilleure simplicité-lisibilité dans l'écriture
- développer le sens de l'exactitude dans le choix des mots
- apprendre à gérer ses émotions
- se découvrir / découvrir l'autre
- ancrer son écriture dans la réalité
[...] Il comporte à l'origine exactement 17 pieds composés de la manière suivant : - un vers de 5 pieds - un vers de 7 pieds - un vers de 5 pieds Il doit décrire une réalité objective, être purement descriptif et factuel. Conséquence : il est toujours écrit au présent. Cette réalité doit être en relation avec la nature. Elle doit en outre comporter au moins un mot évocateur d'une saison. Un haïku n'exprime pas directement l'émotion, mais l'émotion de l'instant est immédiatement perceptible. Le haïku est en prise directe avec l'instant où l'émotion monte. [...]
[...] Basho passa la plus grande partie de sa vie à voyager et à écrire des haiku. La Pente étroite du bout du monde, son journal de voyage le plus célèbre, écrit en 1689, constitue un superbe guide du nord du Japon. Exemple de haïku de Basho : Belle est également cette journée grise Où La pluie dérobe le Fuji. Extrait de «Sumida Park» de C.Soleil : Sublime beauté des haïku, ces textes composés de trois vers de cinq, sept et cinq syllabes, évoquant un événement, une sensation fugitive, sans jamais l'expliquer ou le décrire. [...]
[...] Celle de Ueno ? Celle d'Asakusa Comme dans l'art zen, ces formes poétiques ont cela d'admirable qu'elles n'ajoutent rien. Elles sont l'expression de la réalité au plus près de cette dernière, le reflet du monde le plus conforme qui soit. Leur proximité avec la perfection fait qu'elles semblent contenir l'instant, non pas de manière close, jalouse, possessive, mais avec l'ouverture de qui ne cherche rien à retenir parce que c'est le moyen le plus sûr de perdre. Celui qui se crispe sur l'instant, qui «profite au maximum» ne fait qu'épuiser le temps, qui n'est autre que son esprit. [...]
[...] Méthodologie : - montrer des haïku - faire remonter les impressions - élaborer ensemble ou par sous-groupes des listes de mots évoquant les saisons et la nature / les émotions (joie, peur, colère, tristesse) / le souvenir, la mémoire, les images mentales . - en construire un ensemble en assouplissant les règles (par exemple : 20 mots maximum, et thème défini plus ou moins précisément) - faire construire un ou plusieurs haïku à chacun ou par petits groupes (au besoin, d'après photos de nature) - corriger et aider - lecture-partage (vérification du respect des règles) - échange organisé (sentiment vécu, évoqué, perçu . ) interdisant toute analyse critique : se contenter d'apposer les perceptions. [...]
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