L'économie de marché assure la liaison entre la production et la consommation. Entre le XVe et le XVIIIe siècle, on observe un élargissement de la sphère de l'économie de marché, comme le prouve la variation des prix de marché, et ceci non seulement en Europe, mais dans le monde entier. Les différents marchés du monde sont reliés entre eux à travers l'échange de quelques rares marchandises et de métal précieux. Mais le marché n'est pas encore autorégulateur : ' Peut-on oublier combien de fois le marché a été tourné ou faussé, le prix arbitrairement fixé par les monopoles de fait ou de droit ? Et surtout, en admettant les vertus concurrentielles du marché (...) il importe de signaler au moins que le marché, entre production et consommation, n'est qu'une liaison imparfaite, ne serait-ce que dans la mesure où elle reste partielle '
[...] Au début du XVIIe siècle, c'est Amsterdam qui parvient à éclipser définitivement le bassin méditerranéen après que les marchands nordiques ont inondé le marché de camelote et de contrefaçons grossières. Ce n'est que deux siècles plus tard qu'un nouveau transfert aura lieu progressivement vers Londres. Enfin, la crise de 1929 profite à New-York. A chaque fois, le changement de centre a résulté d'une crise économique. Mais cela ne signifie pas bien sûr que toutes les crises entraînent un tel transfert : le plus souvent, au contraire, la métropole est suffisamment puissante pour en tourner les effets vers l'extérieur, et en tirer finalement profit. [...]
[...] Au contraire, dans les pays d'Islam et en Chine, où l'État organise l'instabilité des élites en ne permettant pas la constitution d'une féodalité héréditaire, on n'observe pas de dynastie capitaliste, d'autant plus que le Prince se montre volontiers méfiant à l'égard de celui qui réussit trop bien, et n'est souvent que trop heureux de précipiter sa chute. L'essor du capitalisme dépend en définitive de deux facteurs : la stabilité de l'ordre social et la complaisance (ou au moins la neutralité) de l'État. Chapitre III : Le temps du monde L'objectif de ce chapitre est de " lier le capitalisme, son évolution et ses moyens, à une histoire générale du monde " (p. [...]
[...] Il s'agit d'un échange inégal, puisque le marchand est le seul à connaître le marché aux deux bouts de la chaîne. Plus celle-ci s'allonge et plus la fixation des prix échappe aux règles et aux contrôles habituels, au point qu'on peut parler d'un " contre-marché Cette forme B est réservée à une classe de marchands et de négociants, qu'on retrouve sous des noms différents dans le monde entier, et qu'on peut nommer capitalistes, caractérisés par la masse de capitaux qu'ils détiennent et peuvent investir à long terme. [...]
[...] En fait, cette dernière ne s'est installée qu'assez lentement. Ce qui est frappant, c'est qu'elle ait réussi à s'imposer durablement, à surmonter toutes les crises et les difficultés, alors que tant de tentatives et d'innovations techniques antérieures se sont révélées sans lendemains. C'est sans doute qu'elle est au départ le fait de petites unités faiblement capitalistiques installées dans les campagnes à l'écart du grand capital londonien, basées sur l'innovation, mais surtout sur la satisfaction des besoins de la vie matérielle. [...]
[...] Entre le XVe et le XVIIIe siècle, on observe un élargissement de la sphère de l'économie de marché, comme le prouve la variation des prix de marché, et ceci non seulement en Europe, mais dans le monde entier. Les différents marchés du monde sont reliés entre eux à travers l'échange de quelques rares marchandises et de métal précieux. Mais le marché n'est pas encore autorégulateur : " Peut-on oublier combien de fois le marché a été tourné ou faussé, le prix arbitrairement fixé par les monopoles de fait ou de droit ? Et surtout, en admettant les vertus concurrentielles du marché ( . [...]
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