Du côté de chez Swann, est un roman paru en 1913, premier issu de la série qui compose A la recherche du temps perdu ; ouvrage considéré comme l'une des oeuvres les plus complètes de la littérature occidentale. Dans ce roman, Marcel Proust, d'une personnalité fragile et inquiète, écrit dans la solitude afin de décrire une société, dont il est lui même issu pour faire une analyse des comportements. Le narrateur, en de nombreux points semblables à l'auteur, se remémore ses souvenirs d'enfance ponctuée par les visites de Mr Swann, dans la première partie du roman, intitulée « Combray ». Dans une seconde partie nommée " Un amour de Swann ", est racontée l'amour passionnel de Swann pour Odette ainsi que leur séparation. C'est dans la dernière partie, " Noms de pays : le Nom ", que l'adolescence du narrateur à Paris et son amour avec Gilberte Swann, fille d'Odette et de Swann, est relatée (...)
[...] Tout est montré comme conventionnel. C'est qu'en effet, ces salons aristocratiques, ont leurs usages et leurs codes, où la gaîté (l17) et la camaraderie (l17) sont stimulées. Les invités se doivent d'être gais, et de stimuler des relations complices de camaraderie qui s'avèrent parfaitement hypocrites. En effet, bien que l'on constate la présence du champ lexical du rire par les mots et expressions s'égayait riait aux larmes riant pour de bon hilarité rire ceux-ci sont qualifiés d'incessants et de fictifs aux lignes 10 et 11. [...]
[...] Dans cet extrait tiré Du côté de chez Swann, Marcel Proust, en décrivant le salon mondain de Mme Verdurin, nous en donne une vision totalement satirique provoquant chez le lecteur un profond mépris envers cette société artificielle. C'est par la description de Mme Verdurin et de son attitude qu'il donne à voir à son lecteur un exemple d'hypocrisie criante, ou tout n'est que faux semblants. [...]
[...] Dans cet extrait, le narrateur, décrit dans un registre satirique, le salon bourgeois de Mme Verdurin qui veut rivaliser avec ceux de l'aristocratie. Marcel Proust fait ici, une vive satire sociale, dans laquelle il va dénoncer l'hypocrisie les salons mondains de son époque. Tout d'abord, le premier mot qualifiant les paroles échangées au cours de ce salon, est fumisteries ce qui signifie que ces dernières sont sans importance. De plus, pour insister sur le côté futile de ces salons, Marcel Proust mentionne les principales occupations de ces salons comme étant celles de médisance (l18). [...]
[...] On constate en effet, que le rire de celle ci, se déclenche automatiquement ; c'est-à-dire Au moindre Mot adressé par un habitué à une personne du camp des ennuyeux (l6). Rire ainsi est alors considéré comme une forme d'amabilité envers les habitués Cependant, Mme Verdurin, ne pouvant plus réellement rire, se retranche alors dans un rituel tout particulier, qui n'a pour but que d'augmenter ses charmes, persuadée que celui-ci la rend plus séduisante et plus intéressante. On peut alors constater que l'auteur animalise cette femme, par une métaphore filée qui se déroule sur plusieurs lignes, la comparant à un oiseau, par son petit cri (l11) et ses yeux d'oiseaux (l11-12) se fermant, lors des paroles de ses fidèles (l1). [...]
[...] Il est dit que celle-ci participe avec entrain à la conversation. Cependant, l'accident arrivé à sa mâchoire l'empêche de pouffer réellement et Mme Verdurin doit se contenter de mimiques conventionnelles illustrant parfaitement l'expression populaire rire à s'en décrocher la mâchoire On peut alors se questionner sur la nature de cet accident qui apparait d'une ironie fâcheuse, nous montrant que ces salons mondains totalement artificieux, peuvent être dangereux, causant risques et fatigue termes utilisés avec une grande ironie par l'auteur, afin de mieux se moquer de cette société. [...]
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