Commentaire composé entièrement rédigé du sonnet "Ô combien est heureux, qui n'est contraint de feindre" (XLVIII) issu du recueil "Les Regrets", de Joachim Du Bellay. Document de 1300 mots.
[...] Ainsi, le lecteur, en plus de lire la souffrance de l'auteur, peut arriver à se mettre à sa place et à comprendre cette peine. Donc, Du Bellay qui se plaint de ne pouvoir exprimer sa propre douleur, arrive non seulement à le faire, mais également à un niveau général. Il n'arrive pas à comprendre ce mal mais parvient à le faire comprendre à son lecteur. Dans ce sonnet, Du Bellay tente de définir la souffrance qu'il ressent face à son incapacité à exprimer sa peine. Cependant, en exprimant cette incapacité, il exprime aussi sa peine. [...]
[...] Le fait, donc, de tenter de définir ce mal inconnu qui l'accable permet à l' auteur de décrire son mal être au lecteur, comme lorsqu'il en fait un cas général, mais ses insistances sur la douleur lui permettent à lui aussi de la comprendre, lorsqu'il écrit sur lui-même. Du Bellay a donc écrit ce sonnet plus pour lui même que pour le lecteur. N'arrivant pas à exprimer sa peine directement, il décrit dans ce sonnet sa souffrance due à cette incapacité, ce qui lui permet de non seulement décrire son mal être, mais aussi de comprendre et de décrire sa douleur. Nous nous trouvons donc fasse à un sonnet qui a permis à Du Bellay de clarifier ses émotions, de comprendre et d'extérioriser sa souffrance, sa peine. [...]
[...] Il n'est feu si ardent, qu'un feu qui est enclos v.13 Ces deux hémistiches sont mis en apposition afin de mettre en relation la souffrance décrite et son intensité. De façon abstraite, Du Bellay tente encore de se décrire et de décrire au lecteur cette souffrance à laquelle il est sujet. Afin de décrire son mal-être entraîné par cette douleur qui l'accable, Du Bellay utilise deux figures de style qui sont omniprésentes tout au long du texte. Tout d'abord, la répétition du caractère lancinant de la douleur. [...]
[...] COMMENTAIRE : Les Regrets œuvre de Joachim Du Bellay, est un recueil de 191 sonnets en alexandrins et publié en 1558. Dans ce recueil, l'auteur se plaint à ses vers, et compose des sonnets où la tristesse s'exprime dans une langue simple et harmonieuse. C'est dans ce recueil que le "mal du pays", la nostalgie de la terre natale s'exprime dans une forme admirable : non seulement dans le sonnet fameux : "Heureux qui, comme Ulysse . mais aussi dans tant d'autres poèmes où la perfection des vers rend pour toujours communicable la sincérité de l'émotion. [...]
[...] Nous pouvons donc nous demander quel est le but visé par Joachim Du Bellay dans ce sonnet. Nous étudierons tout d'abord la structure du poème, et ensuite les figures de style omniprésentes. Enfin, nous verrons l'aspect paradoxal de ce poème. Dès la première lecture de ce poème, nous pouvons remarquer qu'il possède une structure particulière. En effet, ce qui pourrait passer pour de simples strophes à la suite les unes des autres et semblables est en fait une construction réfléchie par l'auteur pour donner de l'impact au message qu'il veut délivrer. [...]
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