Fiche de lecture de l'ouvrage de Leo Strauss: Droit naturel et histoire
[...] Bibliographie : - Blandine KRIEGEL : - Cours de philosophie politique, Paris, Librairie générale française - Les droits de l'homme et le droit naturel, Paris, PUF - Michel VILLEY, Le droit et les droits de l'homme, Paris, PUF - Max WEBER : - Essais sur la théorie de la science, traduction de Julien Freund, Plon (ré-édité Press Pocket, 1992). - Le savant et le politique, traduction de Catherine Colliot-Thélène, Editions la Découvert, Paris Léo STRAUSS, Droit naturel et histoire, Flammarion, coll. Champs éd., Chicago, The University of Chicago Press Natural Right and History / éd. Fr., Plon Ibid., p Ibid., p Ibid., pp. 33-34. Max WEBER, L'objectivité de la connaissance dans les sciences et la politique sociale Essais sur la théorie de la science, Plon Léo STRAUSS, op. [...]
[...] En préliminaire, il remarque à quel point la théorie de Hobbes est tributaire des travaux de Machiavel. Celui-ci présente la société comme prisonnière des vertus politiques, et non plus des valeurs morales. Reprenant à son compte cette théorie, Hobbes présente une philosophie du droit naturel en rupture complète avec les théories classiques. La source du droit naturel ne se trouve plus dans la nature ou dans Dieu, mais dans l'homme lui-même, et la société n'est plus une société de devoir mais une société de droit humain. [...]
[...] Celui-ci se range au côté des Anciens contre les philosophes contractualistes. Léo Strauss explique qu'il a fallu en réalité à Burke parfois développer un discours proche de la modernité afin de persuader son auditoire, ce qui a rendu sa thèse difficile à saisir. Mais principalement, son conservatisme est en adéquation avec les doctrines du droit naturel bien que, comme le fait remarquer Strauss, sa philosophie politique s'approche de la théorie d'une constitution britannique. Burke estime de même que la notion de devoir ne peut pas être créée contractuellement, mais que celle-ci est incluse dans l'existence même de l'homme dès lors qu'il vit en société. [...]
[...] Toutes les valeurs ont le même rang pour les adeptes du non-cognitivisme éthique, seul l'individu peut se forger une opinion sur les faits sociologiques. Ceci a comme impact de ne pas reconnaître l'existence d'un droit naturel car celui-ci est dérivé des faits, et en raison de la distinction entre l'être et le devoir- être, il se rend invalide. Selon Strauss, le non-cognitivisme ne pose pas un réel problème épistémologique. Il reconnaît la valeur d'une telle démarche et reprend le terme d'« honnêteté intellectuelle pour qualifier ce qui a poussé Weber à adopter cette méthodologie. [...]
[...] A mon sens, et malgré la déférence qu'il a pu avoir pour Max Weber, Léo Strauss commet deux erreurs fondamentales en ce qui concerne le relativisme éthique. D'une part, Max Weber a toujours appelé ses lecteurs à être prudents face à un travail scientifique, et a toujours cherché à exacerber leur esprit critique. De tels propos sont non seulement sans dangers, mais utiles voire nécessaires à condition toutefois que leur auteur s'astreigne au strict respect d'une double règle de transparence. [...]
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