Commentaire composé sur la deuxième partie de la scène 2 du premier acte de "Dom Juan" de Molière. Vous y trouverez ainsi le commentaire précis de l'oeuvre s'accompagnant d'une présentation ayant pour thème : "L'art de la séduction maîtrisé par Dom Juan", personnage éponyme de la pièce de théâtre. Document semi-rédigé de 1200 mots environ.
[...] ( Tout ceci se fera fort facilement ! C'est le contraire de la méthode raffinée et progressive que Don Juan exposait dans la tirade précédente. Conclusion. Don Juan n'est pas le collectionneur compulsif dépeint par Sganarelle ; il n'est pas non plus le séduisant technicien qu'il aime à apparaître. A la fin de ce premier acte, nous pouvons voir en Don Juan le représentant perverti d'une caste qui a perdu sa légitimité : Don Juan est un noble, c'est-à-dire quelqu'un qui a conscience de sa supériorité mais qui n'a plus aucun domaine où l'exercer, sinon dans les bonnes manières et la chasse aux femmes. [...]
[...] ( Dépourvu de scrupules moraux, Don Juan se conforme scrupuleusement aux usages extérieurs de sa caste sociale. Un effet de surprise. Le début de la tirade (jusqu'à mon amour commença par de la jalousie). Don Juan nous invite à ne point songer au mal et trace un tableau émouvant d'amour, d'innocence et de bonheur (couple d'amants, contents l'un de l'autre, mutuelles ardeurs). Il révèle que ce tableau de bonheur amoureux lui a procuré de l'émotion (le spectateur est lui-même ému par cette touchante idylle), et qu'il en a éprouvé de la jalousie : le spectateur peut comprendre que Don Juan va par conséquent vouloir connaître, lui aussi, un amour si tendre et réciproque ! [...]
[...] Done Elvire, le Commandeur, autant de casseroles qu'il traîne dans sa course. Agacement / intérêt. Autant Don Juan est intarissable et se lance dans une nouvelle longue tirade quand il est question de ses projets d'avenir, autant il répond sèchement lorsqu'il est question du passé : questions oratoires agacées (Et pourquoi craindre ? Ne l'ai-je pas bien tué réponse péremptoire (J'ai eu ma grâce de cette affaire), interruption (Ah ! n'allons point songer exclamations excédées (Ah ! rencontre fâcheuse. Traître [ ] Est-elle folle . [...]
[...] Don Juan et la séduction. Son but. au début du texte : une beauté me tient au cœur ; entraîné par ses appas, je l'ai suivie Don Juan passif, séduit, victime : c'est le rôle qu'il se donnait au début de la tirade précédente. dans la tirade : - la plus agréable du monde ; la belle : simples formules, absence de description (est-elle brune ou blonde ce n'est pas sa beauté qui a attiré Don Juan. - ce n'est pas non plus, contrairement à ce qu'il prétendait (dès qu'un beau visage me le demande l'appel inconscient d'une femme frustrée : cette jeune fiancée a un amant et est parfaitement heureuse avec lui. [...]
[...] Don Juan, frappé au cœur, se serait converti aux plaisirs de la fidélité conjugale ! La surprise de Sganarelle pourrait expliquer le Oui qui commence la seconde partie de la tirade. La fin de la tirade. Coup de théâtre ! La jalousie de Don Juan ne consiste pas à vouloir les imiter, mais à vouloir briser ce bonheur amoureux. Le mélange du vocabulaire amoureux (mes désirs, un plaisir extrême, la délicatesse de mon cœur, satisfaire mon amour) et du vocabulaire de la violence (je ne pus souffrir, le dépit, troubler, rompre, enlever) montre bien que le plaisir de Don Juan consiste à nuire et à faire souffrir. [...]
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