Dom Juan a été écrite en 1655, un an après Tartuffe. Nous avons deux pièces qui évoquent la religion. Le personnage principal de la pièce est un libertin. Il s'agit d'une scène d'exposition, les personnages présents sont Sganarelle, valet de Dom Juan, Gusman, écuyer d'Elvire, qui apparaît comme un personnage qui fait parler Sganarelle (il ne réapparaît pas dans la suite de la pièce) (...)
[...] Pour dire entre nous il n'avait pas besoin de le dire en latin, il veut donc montrer les quelques mots qu'il connaît. l.13 : un pourceau d'Epicure expression venant du poète latin Horace. Référence savante. Il étale son savoir (il fait preuve de pédantisme). l.26-30 tu demeures pinceau métaphore de la peinture. Métaphore filée de la peinture ébauche portrait coups de pinceau Il veut impressionner Gusman et en fait un peu trop. Sganarelle comédien l.22-23 : dame froid Sganarelle fait des effets faciles avec ses oppositions. [...]
[...] Au XVII les registres d'état civil étaient tenus par les prêtres et d'une région à l'autre, il n'y avait pas forcément de contact. A cause de cette négligence, un même homme pouvait épouser plusieurs femmes. Le portrait d'un homme méchant l.34 : grand seigneur méchant homme Dom Juan montre du mépris pour ceux qui sont inférieurs à lui. Il en a parfois pour Sganarelle, et d'autres personnes (Acte II scène III avec Pierrot, Acte III, scène 2 à l'égard du pauvre, Acte IV scène III). l.20-21 : il ne se sert point d'autre piège pour attraper les belles. Métaphore de la chasse. [...]
[...] Il est réellement choqué par le comportement de Dom Juan, mais il se rétracte à la fin de sa réplique. l.11-22 : hérétique qui ne croit ni ciel ni enfer ni loup garou Sganarelle est crédule (croit à tout et n'importe quoi). On voit qu'il est attaché à la Religion, croit en Dieu, au Ciel et à l'enfer, mais il est aussi attaché à la superstition (loup garou). Sganarelle mélange toutes les critiques : il lui reproche d'être impie et d'être athée, et de ne pas croire à toutes les superstitions populaires. [...]
[...] Il emploie du vocabulaire militaire (Acte I scène II) pour parler de ses conquêtes féminines. Il méprise également les femmes. Une condamnation sans appel de la part de Sganarelle Sganarelle connaît bien les vices de son maître. On retrouve le champ lexical du savoir, notamment au début du texte : l.1-2. l.8 je t'apprends Sganarelle se présente comme un professeur. crois qu'il aurait plus fait pour contenter sa passion Sganarelle présente donc le portrait comme quelque chose de véridique. On trouve une série de phrases affirmatives qui montrent que Sganarelle veut faire un portrait authentique. [...]
[...] Il essaye d'imiter Dom Juan, il veut lui aussi faire des discours brillants, mais il ne parvient pas à s'exprimer aussi bien que lui. Sganarelle veut impressionner Gusman qui est un valet naïf, Sganarelle est plus complexe que Gusman. Conclusion : Nous avons un portrait qui blâme vivement Dom Juan, mais à cause de la personnalité de Sganarelle, on peut douter de la véracité de ce portrait. Cette tirade nous permet aussi de faire le portrait de Sganarelle et de découvrir les rapports complexes entre maître et valet. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture