Cet incipit de l'oeuvre Dom Juan nous offre la présentation des personnages, Dom Juan, le maître, et Sganarelle, son valet. Ici, Sganarelle va dresser un portrait dévalorisant de son maître à Gusman, valet de Done Elvire (la femme de Dom Juan).
Tandis que Gusman ponctue ses questions d'expressions péjoratives sur le compte de Dom Juan telles que "... serait une infidélité de Dom Juan ?", "Il pourrait faire cette injure aux chastes feux de Done Elvire ?", "Un homme de sa qualité ferait une action si lâche ?", Sganarelle adopte la franchise et préfère lui dévoiler "quel homme est Dom Juan", en quelque sorte sa vraie nature (...)
[...] Il est perfide de nature, il aime la corruption. Puis, c'est un disciple d' Epicure matérialiste, un pourceau profiteur, jouisseur de tous les plaisirs ; il ne se refuse rien, il vit dans l'excès tout comme le célèbre Sardanapale Enfin, Dom Juan est un éternel séducteur, un libertin. Il pense avant tout à son propre plaisir, à sa passion avant que de penser au bonheur des autres : c'est un homme qui prend de la liberté par rapport à la religion. [...]
[...] Il n'a aucune morale et profite des plaisirs au jour le jour sans se gêner, sans prendre conscience de la considération de son entourage. C'est un Grand seigneur, un méchant homme qui a tous les pouvoirs dans la mesure où il peut s'appuyer sur sa noblesse pour se jouer impunément des autres. Son présent portrait n'est qu'une ébauche ce qui laisse penser que Dom Juan n'a pas fini de nous surprendre ) Le portrait de Sganarelle. Voir les aspects suivants : a. [...]
[...] En effet, Sganarelle est soumis, craintif, Dom Juan est insoumis et sûr de lui. Tout d'abord, nous pouvons considérer que Sganarelle est un être crédule. Son attachement pour la religion est solide ; il est apparemment scandalisé par l'attitude de Dom Juan. La profonde croyance de Sganarelle l'a entraîné dans la superstition : ni ciel, ni loup-garou Il met sur un même plan la religion et un ramassis de croyances populaires qui discrédite tout à fait la religion. On retrouve notamment l'attachement à la foi chrétienne dans les insultes proférées comme turc Païen), pourceau d'Epicure Il est opposé au libertin impie dans la mesure où il se sent indigné par toutes ces horreurs que Dom Juan lui fait voir. [...]
[...] Sganarelle ne peut s'empêcher d'étaler ses connaissances notamment dès le début. Il fait l'éloge du tabac en n'omettant pas de citer Aristote et toute la Philosophie : il veut choquer (en effet le tabac était prohibé au 17ème siècle Il est assujetti me réduit d'applaudir critique Dom Juan mais n'ose pas lui dire en face, ce qui prouve complètement qu'il le croit puissant, qu'il le surestime. Le valet est le personnage relationnel par excellence, entre les autres personnages (pour faire avancer l'intrigue), et avec le public (avec qui il partage la connaissance de l'ensemble des informations nécessaires à la compréhension globale de l'intrigue, alors que les personnages impliqués n'en ont qu'une connaissance partielle). [...]
[...] De plus, non seulement il n'est pas tolérant vis à vis des croyants tout ce que nous croyons ; qui ferme l'oreille à toutes les remontrances [ ] ; billeversées mais aussi il ne respecte pas le sacrement du mariage puisqu'est annoncé plus loin qu'il a épousé pleins de femmes : c'est un épouseur à toutes mains qui n'est apparemment pas sincèrement engagé avec Done Elvire. C'est aussi en cela que l'on peut affirmer qu'il est impie. C'est l'incarnation du diable irrespectueux. En outre, Dom Juan est un pélerin un homme perfide, entièrement plongé dans la débauche. Il incarne le mal à l'état pur. [...]
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