Dom Juan : les différentes mises en scène de 1665 à 1987

Résumé du document

Leçon sur l'histoire des représentations de « Dom Juan », depuis sa création à nos jours. On étudie par ordre chronologique les diverses versions de la célèbre pièce, les adaptations télévisées ou à l'opéra. Une importance particulière est accordée à la fin de la pièce et aux moyens utilisés pour illustrer le fatal destin de Dom Juan.

Extraits

[...] La pièce est plutôt bien reçue, à part quelques remouds de la Compagnie du Saint Sacrement. Les décors sont présentés au début de chaque acte : c'est une esthétique baroque. Molière joue Sganarelle : Sganarelle porte l'habit traditionnel de la Commedia dell'Arte sauf que les couleurs sont plus flammes. La pièce est jouée 15 fois, après occultation de la scène du pauvre, sur 5 semaines, avant d'être abandonnée. *1ere adaptation par Thomas Corneille, revu et corrigé. Elle va être joué jusqu'à la fin du XVIIIème siècle *Dom Juan porté à l'opéra par Mozart (Don Giovanni) accompagné d'un livret de textes écrit par Da Ponte. [...]

[...] *1965 : téléfilm de M.Bluwal (de Dom Juan de Molière). Dom Juan est représenté comme un suicidaire. Dans l'acte 5 il abandonne son épée et gravit 40 marches jusqu'à la statue du Commandeur Volonté d'en finir. Sganarelle est représenté chevauchant un cheval (analogie cheval/mort : il chevauche la mort), habillé tout de cuir, en noir ; tandis que Sganarelle provoque le rire (en chevauchant un mulet par exemple . ) Le décor est immense, disproportionné. *1969 : pièce de P. Chéreau. [...]

[...] Dom Juan porte un loup ; côté narcissique très renforcé, mise en relief de l'aspect de la farce et de la violence. ex : dans la scène du pauvre, Dom Juan enfonce le Louis d'or dans la bouche du pauvre. *1987 : par B.Besson qui recrée l'atmosphère de la première représentation ; aspect Baroque et Burlesque (métamorphose des décors devant le spectateur et non derrière le rideau) Accentuation du comique de situation avec le dénouement. Dom Juan est de plus en plus raide et se met à parler de façon de plus en plus mécanique. [...]