L'Acte I est dominé par la tension dramatique et se termine par la rupture de Don Juan avec Done Elvire. La scène 3, elle, se termine sur une prédiction de Done Elvire : "le ciel te punira perfide de l'outrage que tu me fais".
Au début de l'Acte II, le climat change, on a un intermède de farce, on passe de la tragédie à la comédie. Don Juan a cherché à enlever une jeune femme pendant une promenade en mer que lui offrait son fiancé, mais une bourrasque imprévue empêche la réalisation du projet. Don Juan et Sganarelle font naufrage et sont sauvés par Pierrot, un paysan fiancé à Charlotte. A peine revenu à terre, le héros aperçoit une jeune paysanne sur la plage appelée Mathurine.
[...] I) La stratégie du séducteur
Molière a voulu donner un raccourci frappant de la stratégie utilisée par Don Juan pour abuser des femmes. On a donc la mise en application de la théorie de la séduction telle qu'elle est développée dans la tirade : « tout le plaisir de l'amour est dans le changement ».
1) Flatter
Pour Don Juan, parler c'est agir ; on parle de parole performative. Il emploie la parole pour séduire, il cherche à persuader. Mieux que personne il sait que la flatterie exerce un pouvoir de séduction auquel il est dur de résister. Il parle à la fois en courtisan et psychologue.
Pour flatter il exprime son étonnement, multiples exclamations et interrogations qui ponctuent son discours. On a la répétition de « ah » qui est une interjection, elle exprime l'admiration (...)
[...] II Les acteurs du combat amoureux Pour Don Juan l'amour est un combat, c'est un jeu cruel qui révèle la perversion de Don Juan. La résistance de Charlotte ? Charlotte est sous le charme de Don Juan et dans la scène précédente elle était dans la position de dominant puis il y a un renversement, elle se retrouve dans la situation de dominé. Elle est consciente de la barrière sociale qui les sépare avec Don Juan et elle adopte un ton de soumission par rapport à Don Juan. [...]
[...] De plus, c'est Pierrot qui est concerné alors qu'il a sauvé la vie à Don Juan. Don Juan est ingrat et ment. Il use du blasphème et invoque Dieu pour se faire passer pour Dieu lui-même. On a donc une hypocrisie de Don Juan, c'est un personnage qui incarne le diable. III Une scène de farce Malgré le fait que la cruauté apparaît le registre de la farce domine. Les jeux de scène On a à faire à une farce qui met en scène des personnages caricaturés : un personnage fruste opposé à un noble. [...]
[...] Don Juan séduit cette jeune fille et lui promet le mariage, puis il aperçoit Charlotte et décide de la séduire aussi. Dans un premier temps nous verrons la stratégie du séducteur, ensuite la manière dont les personnages se rencontrent et enfin une scène de farce. I La stratégie du séducteur Molière a voulu donner un raccourci frappant de la stratégie utilisée par Don Juan pour abuser des femmes. On a donc la mise en application de la théorie de la séduction telle qu'elle est développée dans la tirade : tout le plaisir de l'amour est dans le changement Flatter Pour Don Juan, parler c'est agir ; on parle de parole performative. [...]
[...] Du pathétique implicite au satirique Le lecteur plaint Charlotte et éprouve de la compassion mais elle incarne l'ingénu, elle est victime de sa coquetterie donc elle représente la crédulité, ce qui veut dire que Molière fait la satire de l'ingénuité. Du côté de Don Juan on a la satire du libertinage car Molière n'hésite pas à rendre Don Juan comme quelqu'un de choquant. On a donc une scène de farce qui débouche sur une critique. Conclusion : Cette scène est une caricature bouffonne de scène de séduction. On a du théâtre dans le théâtre. Cette scène a un rôle exemplaire et nous montre le séducteur en action. [...]
[...] Don Juan représente le séducteur et Charlotte la victime. Cette opposition va permettre à Molière d'introduire un comique des mots et un comique des gestes : Don Juan à genoux, baisant la main de Charlotte, Don Juan tournant autour de Charlotte autrement dit une gestuelle outrée opposée à l'immobilisme de Charlotte. Il y a aussi une opposition entre les répliques développées de Don Juan et celles limitées de Charlotte. Don Juan utilise le langage précieux de l'amour : les adjectifs mélioratifs, la caractérisation des yeux, l'expression je vous aime Cette rhétorique amoureuse est aussi utilisée par Charlotte, elle essaie d'employer un registre soutenu ; on observe cependant un contraste entre deux mondes. [...]
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