Avec Dom Juan, comédie sérieuse en prose, sans unité de temps ni de lieu, Molière innove et nous présente un personnage unique de l'histoire du théâtre. Dom Juan apparaît durant les quatre premiers actes comme un libertin, un personnage qui aime les plaisirs, dominer les personnes qu'il rencontre, défier Dieu et la société et briller par son éloquence. Dans la scène 1 de l'acte 5, devant son père qui se réjouit, il semble être devenu repentant et vertueux. Dans la scène 2, il explique à son valet Sganarelle qu'il joue là un rôle et fait l'éloge de ce nouveau masque, celui de l'hypocrisie.
[...] Dom Juan: éloge de l'hypocrisie (acte scène Introduction: Avec Dom Juan, comédie sérieuse en prose, sans unité de temps ni de lieu, Molière innove et nous présente un personnage unique de l'histoire du théâtre. Dom Juan apparaît durant les quatre premiers actes comme un libertin, un personnage qui aime les plaisirs, dominer les personnes qu'il rencontre, défier Dieu et la société et briller par son éloquence. Dans la scène 1 de l'acte devant son père qui se réjouit, il semble être devenu repentant et vertueux. [...]
[...] Ainsi Don Juan est plus fort que l'hypocrisie, l'utilise comme il utilise les autres hommes, en joue mieux que quiconque, et la dépasse avec son habituelle démesure. III) Intérêt dramaturgique le dramaturge règle ses comptes avec la cabale des dévôts La phrase de Don Juan "qui en choque un se les attire tous sur les bras" sonne comme une maxime à la manière de La Rouchefoucault. En effet, derrière la voix de Don Juan se cache une voix pleine d'expérience et de rancoeur, celle du dramaturge. [...]
[...] Il décide ansi de surpasser ces hypocrites en retournant contre eux leur propre vice. En effet cette tirade contient une dénonciation violente. Elle se divise en deux parties: dans une première partie, jusqu'à "c'est sous cet abri favorable", il s'agit d'une dénonciation illustrée d'exemples, traitant de l'hypocrisie dans la société. A la manière d'un avocat, il désigne, accuse: "ceux là", "ceux là, dis-je", "ils". Dans une seconde partie, Don Juan explique à Sganarelle et au spectateur comment il va tirer parti de l'hypocrisie. [...]
[...] Mais ici, Don Juan va beaucoup plus loin. Il ne s'agit plus là d'un avertissement à Don Juan comme dans la scène du pauvre, mais véritablement l'annonce de la fin du personnage, qui ne peut plus vivre impuni. Alors que les spectateurs pouvaient admirer la franchise de Don Juan, son désir de provoquer et de crier haut et fort sa singularité, ils éprouvent ici une certaine répulsion face à ce nouveau masque. Cette pièce s'oppose radicalement au Misanthrope, dans lequel Molière écrivait: "la parfaite raison fuit toute extrémité et veut que l'on soit sage avec sobriété". [...]
[...] Molière retrouve ici le thème de Tartuffe et règle ses comptes car cette pièce sur l'hypocrisie des dévôts a été interdite. le dramaturge nous livre une observation minutieuse de la société La comédie est, selon Molière, un "miroir tendu à la société". Il nous montre ici que tout homme joue un rôle au XVIIème siècle personnage d'homme de bien", "vice à la mode") et que les hommes sincères sont les dupes de la société. Il utilise les métaphores de l'habillement et de la guerre ("bouclier" "manteau"), montrant ainsi l'hypocrisie comme un moyen de défense, de protection obligé au XVIIème siècle, sans bien sûr rejoindre la démesure de Don Juan. [...]
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