Aucune brutalité dans ce discours, la douceur domine l'ensemble de la tirade, pas d'agressivité à l'égard de Don Juan. Il y a des éléments d'une autocritique qui épargne Don Juan, elle s'adresse des reproches mais ne l'inclut pas dedans. Il semble qu'elle fasse exprès de limiter les reproches envers Don Juan, elle fait allusion aux dérèglements de sa vie et ses offenses, ce ne sont pas des reproches particulières. Elvire veut lui faire part d'un avis du Ciel. (...)
[...] Don Juan Acte IV scène 6. Introduction : A l'acte Done Elvire était apparue comme une femme blessée, furieuse et toujours passionnément amoureuse. Dans la fureur, elle appelait sur Don Juan la colère du Ciel. C'est un personnage métamorphosé qui surgit au IVeme acte, Elvire du soir est complètement différente d'Elvire du matin même. Touchée par la grâce, convertie, elle tente une démarche dans l'intérêt de son ancien amant. Dans une longue tirade très émouvante à peine interrompue par quelques répliques de Don Juan et Sganarelle, Elvire fait part à Don Juan de son intention de le sauver. [...]
[...] Le spectateur depuis la scène du tombeur a compris que Don Juan est allé trop loin dans l'outrage. On sait qu'une menace plane sur lui, de ce point de vue le message d'Elvire est clair : vos offenses prompt repentir riche en mot de vocabulaire de l'urgence, le risque encourut par Don Juan est exprimé de façon plus précise, c'est l'Enfer. Il est d'abord question du précipice, de la colère redoutable, le plus grand de tous les malheurs, de subir l'épouvantable coup qui le menace. Don Juan est sur le point d'être condamné à des supplices éternels. [...]
[...] C'est ainsi que les phrases du discours d'Elvire sont presque toutes longues, fermement construites. Elle maîtrise tout à fait son discours mais le rythme est en général assez mélodieux même si le sujet est sévère. La syntaxe elle-même témoigne de la sérénité de la nouvelle Elvire désormais touchée par la grâce. Cette sérénité n'empêche pas l'émotion de transparaître, avec un certain nombre de de grâce la série d'impératif : Ne soyez pas . L'appel à la pitié de Don Juan par l'évocation de ses larmes Je vous le demande avec larmes Et pourtant le langage d'Elvire reprend le langage traditionnel à celui des prédicateurs. [...]
[...] Il n'y a pas d'ambiguïté dans ce langage, on y voit une transmutation de l'amour, ce qui fait qu'elle n'hésite pas à appeler le passé, elle n'a plus de crainte. Aucune brutalité dans ce discours, la douceur domine l'ensemble de la tirade, pas d'agressivité à l'égard de Don Juan. Il y a des éléments d'une autocritique qui épargne Don Juan, elle s'adresse des reproches mais ne l'inclut pas dedans. Il semble qu'elle fasse exprès de limiter les reproches envers Don Juan, elle fait allusion aux dérèglements de sa vie et ses offenses, ce ne sont pas des reproches particulières. Elvire veut lui faire part d'un avis du Ciel. II). [...]
[...] Le discours n'a pas ému Don Juan, mais a fait de l'effet sur Sganarelle qui est sentimental et qui s'est laissé toucher. Don Juan est agacé de voir son valet pris au piège de ce discours : tu pleures, je pense Don Juan laisse parler Elvire, ce silence est particulièrement éloquent, il traduit l'indifférence de Don Juan à ce serment, il ne se soucie pas du contenu des propos, on peut imaginer qu'il qui s'impatiente, qu'il n'écoute pas et que surtout il considère la femme qu'il a devant lui. [...]
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