Commentaire composé sur l'acte III scène 5 de "Dom Juan" écrit par Molière. Ce commentaire de texte se base surtout sur la visite du tombeau du Commandeur qui fut tué par Dom Juan sûrement au cours d'un duel. Le commentaire renseigne sur l'appréciation du monument et de la statue selon le point de vue d'un rationaliste (Dom Juan) ainsi que d'un conformiste (Sganarelle).
[...] - Il fait semblant de s'offusquer à l'idée que le Commandeur n'apprécie pas sa visite. = Tout ceci n'est que plaisanterie mais il y a un goût de l'insolence. II - Volonté de dérision Appréciation du monument En s'extasiant, Sganarelle est conforme à son penchant pour l'admiration : absence de recul, de sens critique, pauvreté du langage (répétition de "beau"). Il s'extasie en se concentrant sur l'aspect esthétique du monument, peut- être cherche-t-il a faire taire en lui une inquiétude : pénétrer ici, c'est comme être complice de l'outrage envers un mort. [...]
[...] ] souper avec moi La scène se termine sur un ton fantastique car la statue repère son geste. S'il est troublé, DOM JUAN n'est pas convaincu d'une intervention surnaturelle. Il a l'attitude d'un rationaliste (comme l'écrivain Fontenelle). Sganarelle s'empresse de triompher pensant prendre sa revanche de l'acte III scène 1. Conclusion Dans cette scène, Sganarelle montre ses fonctions dans la pièce : - Effet comique, c'est un bouffon qui détend l'atmosphère - Fait avancer l'action par sa poltronnerie que DOM JUAN prend comme des défis. [...]
[...] _ Chez les femmes comme chez les objets c'est la beauté qui le retient : "superbe" "merveilles". Sganarelle répond "Vous ne le savez pas Effet d'attente. En répondant : "Bon, c'est le tombeau [ . ] tuâtes", Sganarelle souligne le verbe tuer à la fin de la phrase et la responsabilité de Dom Juan. DOM JUAN ne manifeste pas de sentiment de culpabilité car le commandeur a sûrement été tué dans un duel, donc pas de concession en convenance mais obéissance à la curiosité esthétique. [...]
[...] De ce fait il devient dangereux pour l'équilibre social et le pouvoir politique ne pourra l'accepter. Toutes ce provocations font que Dom Juan se retrouve dans une situation de plus en plus dangereuse, l'atmosphère de cette fin d'acte est lourde de menace. La statue représente les secteurs bafoués par DOM JUAN (surnaturel, aspect du christianisme et ordre politique féodal) et s'en prendre à ses deux ordres (politique et religieux) c'est s'exposer à de gros risques. DOM JUAN en fera d'ailleurs les frais. [...]
[...] Sa critique met en évidence un paradoxe qu'il présente non sans ironie : la richesse du tombeau n'est pas en accord avec la simplicité du vivant. Cette critique dénonce une absurdité : ce mort n'a pas besoin d'un tel luxe (style de moraliste). Appréciation sur la statue "Parbleu le voilà bien [ . ] romain L'ironie de DOM JUAN envers le monument devient un sarcasme envers le Commandeur. Il y a un double blasphème : il insulte un mort qui était considéré comme un homme respectable de son vivant DOM JUAN se moque des autorités ; et il insulte un homme qu'il a tué il bafoue la morale aristocratique. [...]
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